Affaire Fillon : Le Pen estime “urgent” de “revenir à un débat de fond”
Alors que plusieurs de ses proches viennent d'être mis en examen dans diverses affaires, la candidate FN à la présidentielle Marine Le Pen estime que celle ayant trait à François Fillon a "assez duré" et qu'il est "urgent" que l'on en revienne "à un débat de fond".
Si elle souhaite que le dossier soit refermé au plus vite et dans les règles, Marine Le Pen vient toutefois d’exprimer de nouveau son sentiment sur l’affaire Fillon. Vendredi soir, le parquet national financier a communiqué sur la désignation de trois juges d’instruction dans l’enquête d’emplois fictifs présumés au sein de la famille de François Fillon.
Dans un entretien à paraître en ce jour dans les colonnes de La Provence, la candidate frontiste à la présidentielle considère que l’affaire ciblant le vainqueur de la primaire de la droite et du centre “a assez duré”, et qu’il est “temps qu’on en revienne aux problèmes qui intéressent les Français”.
Le Pen : “Je n’ai pas de conseil à donner à Fillon”
Marine Le Pen a réaffirmé qu’à son sens, la majorité des Français s’est détournée de François Fillon suite aux révélations du Canard Enchaîné :
“Je n’ai pas de conseil à donner à Fillon, c’est un grand garçon. J’ai déjà dit que je considérais que cette affaire a rompu le lien de confiance entre François Fillon et une grande partie des Français, parce que les accusations visent un enrichissement personnel et familial”.
De récentes mises en examen chez les proches de la candida
La leader du Front national (FN) semble toutefois appeler à ce que l’ancien Premier ministre prenne ses responsabilités au plus vite pour éviter que l’ensemble des campagnes présidentielles ne tourne autour de ces soupçons d’emplois fictifs : “Pour le reste, c’est à lui de voir ce qu’il doit faire. Et je le répète, il est urgent que nous puissions en revenir à un débat de fond”.
On rappellera que le 15 février dernier, Frédéric Chatillon, proche de Marine Le Pen, a été mis en examen pour “abus de biens sociaux”, et ce dans le cadre d’une enquête portant sur le financement des campagnes du FN de 2014 et 2015. Catherine Griset, chef de cabinet de la candidate à la présidentielle, aura connu le même sort une semaine plus tard pour son emploi fictif supposé d’assistante parlementaire au Parlement européen.