A Abou Dhabi, Nicolas Sarkozy évoque “la troisième guerre mondiale”
L'ancien président était l'invité du Centre de recherche et d'études stratégiques des Emirats. Il a exhorté "Orient et Occident à travailler main dans la main" pour éradiquer le jihadisme.
Nicolas Sarkozy était mercredi dans la capitale fédérales des Emirats arabes unis, à l’invitation du Centre de recherche et d’études stratégiques des Emirats (ECSSR). Il y a évoqué la nécessité d’entrer dans “une guerre totale” à l’encontre des jihadistes, et s’est montré favorable au déploiement de troupes arabes, au sol, en Syrie.
En marge de cette conférence privée, L’Obs se pose la question de savoir si l’ancien chef d’Etat a été rémunéré.
Sarkozy : “C’est sans doute la troisième guerre mondiale…”
“Il ne peut y avoir de compromis entre eux et nous et, dans le nous, c’est vous et nous”, a déclaré l’ex-président de la République en évoquant la lutte contre le jihadisme, leur promettant “un anéantissement total”. “C’est sans doute la troisième guerre mondiale (…) une guerre entre la civilisation et la barbarie”, ajoute-t-il. Un terme qu’a toujours, par exemple, refusé d’enployer Barack Obama.
Comment y parvenir ? Il demande à “l’Orient et l’Occident de travailler main dans la main”. Pour y parvenir, il suggère que les pays arabes envoient des troupes au sol en Syrie. Arguant qu’il avait “très tôt plaidé pour qu’une coalition des puissances arabes de la région intervienne au sol avec le soutien de la communauté internationale, car chacun sait bien que les frappes aériennes ne peuvent, à elles seules, suffire”.
L’ancien président a-t-il été rémunéré ?
Au lendemain de cette visite, L’Obs fait l’hypothèse d’une éventuelle rémunération pour sa participation à cette conférence privée. Thierry de Cabarrus, chroniqueur politique, indique “que son entourage fait preuve d’une étonnante pudeur sur le sujet”. Le journaliste précise alors que lorsqu’il est invité à prendre la parole lors de conférences, Nicolas Sarkozy perçoit environ 100.000 euros.
Pour Mr de Cabarrus, “il ne faudrait voir rien d’autre, dans ce besoin d’apparaître encore parmi les acteurs importants de la planète, quitte à utiliser les sujets les plus graves tels que le terrorisme et le djihadisme pour parvenir à ses fins, que le double besoin irréfréné de ‘faire de l’argent’ et de jouer les ‘présidents bis’ une fois de plus”.