A 10 jours des présidentielles, le Nigeria se dit prêt
Le chef de la commission électorale a affirmé lundi que le pays était prêt pour la tenue d'élections présidentielles libres et démocratiques
C’est lui qui avait décidé de reporter le scrutin pour de sécurité. Attahiru Jega, chef de la commission électorale nigériane, a affirmé ce lundi que les élections présidentielles, prévues le 28 mars prochains, se dérouleront tout à fait normalement.
“Nous avons fait tout ce qui était humainement possible pour organiser des élections qui seront libres, justes, crédibles et pacifiques”, a-t-il déclaré.
Report des élections
La Commission électorale avait reporté ces élections, initialement prévues le 14 février, pour des raisons de sécurité.
Les autorités nigérianes avaient en effet affirmé à ce moment-là que les forces de l’ordre, déjà mobilisées contre Boko Haram, ne pourraient pas assurer la bonne tenue du scrutin.
Grâce aux renforts des armées tchadiennes et camerounaise, qui combattent aux côtés des Nigérians pour regagner des territoires occupés par les islamistes de Boko Haram, le scrutin devrait pouvoir, selon les autorités concernées, se dérouler dans de bonnes conditions.
Le mois dernier, Abubakar Shekau, chef de la secte djihadiste, avait affirmé sur Twitter vouloir empêcher la tenue de ces présidentielles.
Un scrutin transparent
Monsieur Jega a pour sa part expliqué que les élections à venir devraient être plus transparentes que les dernières qui, en 2011, avaient suscité une grosse suspicion de fraude, et provoqué d’intenses violences post-électorales.
Selon le chef de la commission électorale, 81% des cartes d’électeurs ont été distribuées au niveau national et des cartes ont été mises à la disposition des déplacés dans les camps du nord du pays. Des lecteurs de cartes devraient permettre d’empêcher les fraudes.
Une situation sécuritaire qui reste préoccupante
Reste que, selon un bilan de la Commission nationale des droits de l’Homme, l’on dénombre déjà une soixantaine de morts liées à la campagne actuelle.
Quand bien même l’armée nigériane et ses alliés ont d’ores et déjà obtenu de bons résultats dans leur lutte contre Boko Haram en parvenant à reprendre plusieurs localités du Nord, la situation sécuritaire du pays reste extrêmement préoccupantes. Depuis l’entrée en action des contingents étrangers, de nombreux attentats sont en effet à déplorer dans cette zone du pays.
Le président en fonction Goodluck Jonathan est candidat à sa réélection pour un second mandat. Son principal rival est l’ancien général Muhammadu Buhari.