60% des jeunes se disent prêts à se mettre à leur compte
Un sondage OpinionWay réalisé à l'occasion du Salon des entrepreneurs indique un fort engouement, mais pointe aussi les inquiétudes face aux difficultés financières.
Les jeunes de 18 à 29 ans sont toujours plus enclins à se lancer dans l’aventure de l’entreprise. 1.006 d’entre eux ont été interrogés dans le cadre d’un sondage effectué réalisé pour l’Union des autoentrepreneurs et la Fondation Le Roch Les Mousquetaires à l’occasion du prochain Salon des entrepreneurs.
Il en ressort que 6 jeunes sur 10 se disent prêts à entreprendre. Toutefois, la signature d’un CDI reste l’objectif principal à atteindre.
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A côté de ces 60% de jeunes tentés par l’idée de fonder leur propre entreprise, il faut apposer les 73% qui souhaitent néanmoins et avant tout, décrocher un CDI. Leurs principales motivations sont la sécurité de l’emploi (pour 70% d’entre eux), les droits en matière de congés (49%) et l’assurance d’une couverture sociale (49%).
En outre, 1 jeune sur 2 dit craindre les difficultés financières dans le cas où il tenterait l’aventure. Enfin, 46% sont inquiets de ne pas connaître ce qu’ils gagneront à la fin du mois.
De nouveaux droits réclamés
Plus de 8 jeunes interrogés sur 10 demandent une indemnisation dans le cas où ils devraient perdre leur activité. François Hurel, président de l’Union des autoentrepreneurs parle en leur nom : “il est urgent de donner aux entrepreneurs de nouvelles protections et de sortir de la discrimination entre salariés et travailleurs indépendants sur laquelle repose notre modèle de protection sociale en enclenchant une véritable convergence des protections (…)”.
A ce propos, que suggèrent les candidats à la présidentielle à ce sujet ? François Fillon suggère de développer l’autoentrepreneuriat, de réformer le RSI, mais aussi de créer un statut du travailleur indépendant avec des contrats de 3 ans non requalifiables. A gauche, Emmanuel Macron suggère de mettre en place une indemnité chômage pour les indépendants en rupture d’activité. Quant à Benoît Hamon, il souhaite un statut social unique de l’actif en améliorant la retraite complémentaire.