500 postes supprimés en cinq ans par l’ONF (Office national des forêts)
Établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), l'ONF se doit d'assurer une gestion multifonctionnelle des forêts publiques regroupant les forêts domaniales et les forêts des collectivités.
Parmi les 16 millions d’hectares de forêts que compte la France métropolitaine, 1,7 million d’hectares appartiennent à l’État et 2,9 millions d’hectares aux communes. L’ONF est également présent dans les DOM, avec notamment 5 millions d’hectares de forêt en Guyane. La forêt publique représente le quart de la forêt française, tandis que les trois-quarts (soit 12 millions d’hectares) sont constitués par la forêt privée.
En 2015, L’ONF comptait 9 113 agents, dont des fonctionnaires et des ouvriers forestiers. Des agents répartis dans 9 directions territoriales, 5 directions régionales, 51 agences territoriales et 320 unités territoriales.
Un vaste plan de départs
Pour la FNCOFOR (Fédération nationale des communes forestières), l’annonce faite le dernièrement par les cabinets de différents ministères est inacceptable : “Les annonces qui nous ont été faites sont inacceptables“. Près de 475 postes vont disparaître dans les cinq ans.
Pour la direction de l’ONF, l’établissement est lourdement endetté : “Ce n’est pas un plan social, ce sont des départs à la retraite et des départs naturels. Les suppressions de postes se feront en tenant compte “des enjeux stratégiques de l’établissement”, dont le “maillage territorial est préservé“, assure l’établissement public. Pour l’intersyndicale de l’ONF cela est injustifié : “Cela va amplifier gravement la dégradation des conditions de travail et à porter atteinte à la santé des personnels de l’ONF. Le changement climatique et le dépérissement des forêts vont nécessiter de plus en plus de travail pour assurer le suivi sanitaire et le renouvellement des peuplements forestiers“.