50% des 40-54 ans en apparente bonne santé ont de l’athérosclérose
Une étude révèle que la moitié des 40-54 ans en apparente bonne santé ont en fait de l'athérosclérose. Une observation tendant à encourager la réduction des taux recommandés de mauvais cholestérol.
La proportion est conséquente. Lundi, une étude espagnole publiée dans le Journal of the American College of Cardiology (JACC) révèle ainsi que 50% des 40-54 ans en apparente bonne santé et sans problème cardiovasculaire ont en fait de l’athérosclérose.
Depuis 2010, 1.800 hommes et femmes avaient été sollicités au niveau national, et leurs artères d’avoir été observées de près par IRM ou ultrasons. Dans des propos traduits relatés par Europe1, la principale signataire des travaux, le docteur Leticia Fernandez-Friera du Centro Nacional de Investigaciones Cardiovasculares Carlos III (CNIC) à Madrid indique que “des plaques d’athérome – formées de lipide sur les parois des artères – sont présentes chez 50% des individus d’âge moyen sans facteur de risque cardiovasculaire”.
Le LDL favoriserait de l’athérosclérose chez 50% des 40-54 ans sans problème de cœur
Et pour rendre le constat possiblement encore plus perturbant, le docteur Fernandez-Friera précise que les sujets ne fumaient pas, n’étaient pas diabétiques et que leur poids et leur taux de mauvais cholestérol (LDL) apparaissaient normaux.
Selon l’étude, “après avoir pris en compte l’âge et le sexe des sujets de l’étude, le mauvais cholestérol, même à des taux considérés normaux, apparaît comme le principal facteur lié à la présence de plaques d’athérome dans les artères”.
L’appel à une réduction des taux habituellement recommandés
À la lumière de ces résultats, l’auteur de l’enquête appelle à réagir en conséquence : “Nous devons de ce fait définir de nouveaux marqueurs d’athérosclérose à des stades précoces chez des personnes apparemment en bonne santé”. Le docteur Valentin Fuster, directeur du CNIC, parle d’une nécessité d’“être plus restrictifs et envisager d’abaisser ces taux stipulés dans les recommandations actuelles”.
Les chercheurs derrière cette enquête estiment que cette dernière peut permettre la détection précoce de pathologies cardiovasculaires alors que généralement, l’athérosclérose est repérée après un infarctus ou un AVC et seulement à un stade avancé et la plupart du temps chez les personnes âgées.