34 ans après sa naissance grâce à un don de sperme anonyme, il retrouve son géniteur en quelques clics
Malgré la loi sur l'anonymat du don de sperme en France, il n'aura fallu que d'un test ADN à 99 dollars à Arthur Kermalvezen pour retrouver son géniteur.
Depuis plusieurs années, Arthur Kermalvezen n’avait qu’une obsession : retrouver son géniteur. Cet homme de 34 ans est en effet né grâce à un don de sperme anonyme comme le veut la loi française. Une législation qui ne permet pas aux enfants de donneurs de gamètes anonymes de connaître leurs véritables origines.
Ce fervent partisan de la lutte contre l’anonymat des donneurs de sperme, qui avait raconté son combat en 2008 dans le livre « Né de spermatozoïde inconnu… », a finalement retrouvé celui à qui il doit la vie grâce à internet.
Un test à 99 dollars
S’il a longtemps su qu’il était venu au monde grâce à un don de sperme, Arthur a attendu sa majorité pour demander l’identité de son géniteur à ses parents. Mais il ignorait alors que la loi l’empêcherait de le découvrir.
Après plusieurs années de recherche, il décide alors de se procurer sur un site américain un test ADN pour 99 dollars qui se charge ensuite de comparer les résultats dans une base de données internationale. Quelques jours plus tard, les résultats tombent et le service a réussi à retrouver un petit cousin franco-anglais dans sa base. En fouillant l’arbre généalogique de ce dernier, Arthur identifie un homme qui correspond en tout point au profil d’un donneur potentiel selon nos confrères de La Croix.
Il contacte les voisins
Arthur en est persuadé, il a bien retrouvé son géniteur, mais se pose alors la question de faire irruption dans la vie d’un homme dont l’entourage ignore peut-être tout de ce don. Il décide alors de remettre un courrier aux voisins de cet homme, amis avec lui depuis 20 ans, qui lui ont transmis en temps voulu.
48 heures plus tard, le 25 décembre dernier, Arthur reçoit un coup de fil. Il s’agit bien de l’homme qui a fait don du sperme 3 décennies plus tôt et qui habite à seulement 1 heure 30 de chez lui. Ce dernier a plutôt bien pris la démarche d’Arthur et l’a félicité pour l’avoir retrouvé. Les deux hommes doivent désormais se rencontrer en février. Une victoire qui ne marque pas pour autant la fin du combat d’Arthur Kermalvezen qui veut remettre la lumière sur le débat sur l’anonymat du don de sperme en France qui n’est pas à l’ordre du jour des États généraux de la bioéthique, qui s’ouvrent cette semaine.