154 députés et sénateurs français demandent la reconnaissance de l’Etat palestinien
Les parlementaires ont signé dimanche une lettre ouverte adressée à François Hollande, enjoignant ce dernier à agir à ce sujet.
La lettre est parue dans le Journal du Dimanche hier. Signée par 154 députés et sénateurs français, elle demande à François Hollande de reconnaître la Palestine en tant qu’Etat avant la fin de son mandat.
Les raisons de cet appel pour la Palestine
Le 15 janvier dernier à Paris, une conférence internationale réunissant 70 pays était organisée pour tenter d’apporter des solutions au conflit israélo-palestinien. Ils demandaient aux deux peuples de « démontrer leur engagement pour la solution à deux États et à s’abstenir d’actions unilatérales qui préjugeraient du résultat de la négociation, notamment sur les frontières, Jérusalem, les réfugiés ».
C’est Gilbert Roger, sénateur socialiste de Seine-Saint-Denis et par ailleurs président du groupe d’amitié France-Palestine, qui est à l’origine de cette lettre. Il y déplore, ainsi que les 153 autres parlementaires, que « la conférence de Paris n’a ni permis de réunir les principaux intéressés, Israéliens comme Palestiniens, ni abouti à des mesures concrètes permettant de progresser dans les négociations de paix ».
Un engagement de Hollande en 2012
« La France doit marquer sa volonté de sortir de l’impasse sur ce conflit en réaffirmant solennellement, au nom du droit inaliénable à l’autodétermination, que le peuple palestinien est fondé à se doter d’un Etat. Il en va du respect du droit international comme de la sécurité d’Israël », insistent les députés et sénateurs de droite comme de gauche. En conclusion, ils demandent au chef de l’Etat de se montrer « à la hauteur de l’enjeu » et de ne pas manquer « ce rendez-vous avec l’Histoire ».
L’Express a contacté l’un des signataires, le député PS des Français établis en Europe du Nord, Christophe Premat. Il précise : « On prend parti pour l’équilibre, on ne prend pas parti pour un côté ou l’autre ». Quant au moment choisi pour lancer cet appel, il justifie : « La législature à l’Assemblée nationale est close, il est vrai. En revanche, nous lançons un appel à François Hollande. Comme il ne se représente pas, c’est une occasion. Avec les deux mois qui lui restent, nous lui demandons de prendre position. Cette période peut être essentielle pour qu’il pose une nouvelle pierre à cette reconnaissance. Il peut être entendu au niveau européen ou à l’ONU.