15.000 scientifiques alertent sur l’état de la planète
25 ans après un premier appel, ils estiment que sans changement radical, "nous mettons en péril notre avenir".
En 1992, 1.700 scientifiques alertaient déjà : « Si nous voulons éviter de grandes misères humaines, il est indispensable d’opérer un changement profond dans notre gestion de la Terre et de la vie qu’elle recèle ».
25 ans plus tard, ils sont cette fois 15.000, et proviennent de 184 pays. « Pour éviter une misère généralisée et une perte catastrophique de biodiversité, l’humanité doit adopter une alternative plus durable écologiquement que la pratique qui est la sienne aujourd’hui », indiquent-ils dans la revue Bioscience.
1992-2017 : un quart de siècle sans changements
Pourquoi un « deuxième avertissement » cette année ? « Non seulement l’humanité a échoué à accomplir des progrès suffisants pour résoudre ces défis environnementaux annoncés, mais il est très inquiétant de constater que la plupart d’entre eux se sont considérablement aggravés ».
Et l’alerte vient de partout : eau disponible, augmentation d’émission des gaz à effet de serre, agriculture… Des constats qui font dire aux scientifiques : « Nous avons en outre déclenché un phénomène d’extinction de masse, le sixième en 540 millions d’années environ, au terme duquel de nombreuses formes de vie pourraient disparaître totalement, ou en tout cas se trouver au bord de l’extinction d’ici à la fin du siècle ».
Les recommandations
Pour éviter de « mettre en péril notre avenir », ceux qui sont biologistes, physiciens, ou climatologues exhortent d’abord la société civile à « faire pression » sur les leaders mondiaux : « Grâce à un raz-de-marée d’initiatives organisées à la base, il est possible de vaincre n’importe quelle opposition, aussi acharnée soit-elle, et d’obliger les dirigeants politiques à agir ».
Mais c’est aussi au niveau individuel qu’il convient de changer, « En limitant notre propre reproduction » ou « en diminuant drastiquement notre consommation par tête de combustibles fossiles, de viande et d’autres ressources ».
Préservation de la diversité des habitats et des espèces, réduction du gaspillage alimentaire, contrôle des naissances, baisse de la part des combustibles fossiles dans l’énergie… Autant de solutions connues de tous mais décidément bien difficiles à mettre en place semble-t-il.