1,4 milliard d’emplois menacés par la disparition des pollinisateurs
Selon une étude scientifique publiée dans la revue Nature, il devient urgent de mettre en place des mesures de protection à destination des pollinisateurs sous peine de voir 1,4 milliard d’emplois disparaître.
« Si l’abeille disparaissait de la surface du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre… » Cette citation très inquiétante n’est pas attribuée à n’importe qui, mais à Albert Einstein en personne.
Même si la paternité de cette phrase reste sujette à controverse, elle a au moins le mérite de nous interpeller sur le sort des insectes pollinisateurs qui subissent de plein fouet la dégradation de notre environnement. Selon une recherche publiée dans la revue Nature, la disparition des animaux responsables de la pollinisation menacerait 1,4 milliard d’emplois dans le monde.
L’emploi agricole suspendu au sort des pollinisateurs
Selon les conclusions des chercheurs de l’Université de Reading (Royaume uni) qui se sont basés sur plusieurs rapports sur le sujet, « la sécurité alimentaire et les emplois sont en danger dans le monde. Il faudra une action rapide pour mettre un terme au déclin des pollinisateurs. »
Un tiers des emplois dans le monde, soit 1,4 milliard, font partie de la branche agricole qui serait la première à souffrir de cette situation. La problématique touche particulièrement les communautés rurales les plus pauvres qui sont 70% à avoir l’agriculture pour principale source de revenus et d’emplois. Une situation qui se ressentirait sur la santé avec environ 1,4 million de décès supplémentaires chaque année.
Les insectes, mais pas que…
Les cultures d’arbres fruitiers, de fruits à coque, de café, de cacao ou encore les semences font partie des plus menacées. 90 % des plantes à fleurs tropicales dépendent de la pollinisation animale.
Si, dans l’esprit collectif, la plupart des pollinisateurs sont des insectes, certaines espèces d’oiseaux, de chauve-souris et de lézards participent également à la pollinisation. 20% de ces espèces de vertébrés sont menacées d’extinction. Les abeilles souffrent également et 9% d’entre elles sont également menacées. Rappelons que ces dernières sont responsables de 90% de la pollinisation dans les grandes cultures.
Les responsables de l’étude appellent donc à la mise en place urgente de mesures de protection en faveur des pollinisateurs. Remplacer les pesticides par des techniques naturelles, planter des fleurs entre les semences ou instaurer plus de zones de jachères fleuries permettrait de sauvegarder cette biodiversité.