12% des kiwis français vendus sont en fait italiens
Dans son bilan 2018 publié lundi, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes révèle que 12% des kiwis vendus comme français sont en fait italiens. En cause notamment, une production moins chère à l'étranger.
Nombre de Français se régalent de kiwis chaque année puisque ce fruit figure parmi les dix les plus consommés dans l’Hexagone, à raison de 2,8 kg par habitant. On peut donc supposer que beaucoup de personnes vont être impactées par ces récentes révélations de fraudes.
Lundi, dans son bilan 2018, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) fait ainsi savoir que 12% des kiwis vendus en France comme des produits locaux proviennent en fait d’Italie. Depuis trois ans, note Le Parisien, ce sont 15.000 tonnes de ces produits qui ont été mises sur le marché et vendues.
Kiwis français finalement italiens : parce qu’une production moins chère ailleurs
La raison de cette tromperie s’avère simple : des coûts de production moins élevés en Italie, une main d’œuvre y étant moins chère et la possibilité d’avoir recours à des produits phytosanitaires pour améliorer le rendement. Des produits interdits en France.
Et étant donné que les kiwis français se vendent 0,20 euros plus chers que leurs homologues italiens, lesquels s’écoulent à 0,50 euros, les fraudeurs s’autorisent une marge non négligeable.
Six millions d’euros illégalement gagnés par sept entreprises
Suite à son enquête ayant duré un an, la DGCCRF a engagé des poursuites judiciaires à l’encontre de sept entreprises qui auraient gagné six millions d’euros en mentant sur l’origine véritable des kiwis qu’elles vendaient.
Des soupçons sont apparus lorsque ces “faux” kiwis français ont été vendus en masse dans une période où les vrais se font normalement rares. C’est ce que déclare ainsi Adeline Gachein, directrice du bureau interprofessionnel du kiwi : “on s’est dit : de si gros volumes en fin de saison, ce n’est pas possible”. Et des agents d’avoir relevé sur ces kiwis des résidus de produits phytosanitaires.
Les entreprises incriminées encourent un maximum de deux ans de prison et 300.000 euros d’amende.