Un Facebook de la préhistoire « découvert » par un chercheur anglais
En étudiant différentes peintures datant de l'âge du bronze, un archéologue britannique a émis l'hypothèse qu'elles serviraient de support de communication entre plusieurs tribus différentes. Les dessins préhistoriques fonctionneraient comme un réseau social.
Les sites de Zlavruga en Russie et de Nämforsen en Suède regorgent de peintures préhistoriques datant de l’âge de Bronze (de – 2200 à – 800). Elles représentent des hommes, des animaux, des scènes de chasses… mais leur particularité, c’est qu’elles sont reproduites en plusieurs exemplaires, légèrement modifiés au fil du temps. Pourquoi cette particularité ? C’est ce qu’une équipe d’archéologue anglais, menée par Mark Sapwell, chercheur à l’université de Cambridge, a essayé de savoir. La conclusion qu’ils en tirent est assez étonnante : ces sites, situés au bord de rivière et donc traversés par de nombreuses tribus, serviraient en fait de « réseau social ».
En effet, ils se trouve que les motifs des différentes peintures ont été non seulement répétés, mais aussi modifiés, une sorte de communication inter-tribu, un moyen de se tenir au courant de ce qui se passe ailleurs avec des commentaires dessinés. D’ailleurs, pour les archéologues anglais, le fait de reproduire un dessin équivaudrait à un « like » : si j’aime ce que tu as fait, alors je le montre en le répétant. Comme Mark Sapwell l’explique : « Tout comme un statut Facebook invite au commentaire, cet art rupestre semble avoir un rôle social et appelle aux contributions (…) comme une sorte de conversation entre différents groupes de chasseurs à travers des centaines – voire des milliers – d’années ».
L’étude plus en détail de ses peintures pourrait permettre de mieux comprendre les différentes interactions sociales entre les hommes de l’âge de bronze.