Taux immobiliers : la fin de la période dorée ?
Alors que les taux ont atteint un niveau historiquement bas durant le troisième trimestre 2016, les toutes dernières prévisions annoncent une inversion de la tendance. Selon plusieurs observateurs et spécialistes, une hausse ferme se confirme pour 2017.
Doit-on pour autant s’inquiéter et comment est-ce que les banques envisagent les prochains mois ?
Des taux qui augmentent timidement
La tendance se confirme vraisemblablement dans les pays d’Europe, tant du nord que du sud. Les taux immobiliers n’ont jamais été aussi bas qu’en 2016, jusqu’au mois d’octobre. Mais les indices financiers indiquent clairement qu’une hausse est à appréhender dans les mois à venir. En particulier, l’OAT à 10 ans est passé en seulement 15 jours de 0,11 à 0,72 %. Considéré comme une valeur de référence dans les taux immobiliers, cet indice confirme les prévisions des spécialistes.
Un contexte financier bousculé
Alors que les taux atteignaient 3,89 % au troisième trimestre 2011, ils ont chuté à 2,23% en 2015, pour atteindre finalement 1,33 % au mois d’octobre de cette année. C’est quatre fois moins que les taux affichés au début des années 2000 (selon l’étude de l’Observatoire du financement CSA/Crédit Logement). En cause, un climat politique et économique en phase de bouleversement, en particulier avec la récente élection de Donald Trump. Cet évènement a fait s’envoler le Dow Jones à Wall Street, avec un effet boule de neige sur les taux d’intérêt américains, qui devraient également connaître une hausse. Dans ce climat, les marchés financiers se préparent également à une inflation, ce qui aurait également pour conséquence une hausse des taux d’intérêt.
Le marché de l’immobilier reste attractif
En 2016, non moins de 230 milliards d’euros ont été débloqués en France pour des projets de crédit immobilier. Une véritable année record, boostée par la baisse des taux d’intérêt. A mi-novembre, la hausse a été pour la première fois constatée sur les emprunts à 10 ans, faisant apparaître une montée des taux de 0,44 %. Si les indices financiers confirment cette hausse, les experts s’accordent à dire qu’elle ne devrait pas constituer une menace sur les conditions d’emprunt bancaire. Faire appel à un courtier en prêt immobilier permet de se renseigner sur les meilleures conditions d’emprunt dans les établissements courants. Pour les professionnels de ce secteur d’activité, la priorité reste de gagner des nouveaux clients à l’horizon proche. Cette hausse ne doit donc pas représenter une menace pour les emprunts immobiliers.