Scandales sanitaires : quatre ONG s’adressent aux candidats
Les différentes ONG ont bien l'intention de profiter des présidentielles. Elles ont adressé lundi un appel aux candidats pour éviter de nouvelles crises sanitaires
Les quatre associations, Écologie sans frontière, Réseau Environnement Santé, Générations futures et Robin des toits ont proposé 25 mesures aux candidats à l’Élysée lors d’une séance au Sénat ce lundi 16 avril. L’objectif : « réorganiser le dispositif des agences de sécurité sanitaire » et éviter ainsi des scandales comme le Médiator, le Bisphénol, l’amiante, les OGM ou encore les implants PIP qui réunissent un nombre alarmant de victimes. Pour l’instant, selon les associations, aucun dispositif de veille n’est réellement mis en place et personne ne prend en compte les risques sanitaires dans le développement de nouvelle technologie.
Les quatre associations veulent donc mettre en avant le principe de précaution. Le Réseau Environnement Santé souligne que « dans les faits, ce principe n’est pas véritablement mis en oeuvre puisque des technologies majeures comme la téléphonie mobile, les nanomatériaux ou les OGM sont développées sans évaluation ». Elles proposent donc de réorganiser le dispositif des agences de sécurités sanitaires, de créer un Institut National de la Recherche en Santé Environnement ou encore de rattacher la direction générale de l’alimentation au ministère de la Santé, plus apte à juger de la dangerosité des OGM par exemple. Le but est de sécuriser le plus possible la création de nouveaux produits.
Aucun des candidats ne s’est présenté au Sénat pour recueillir ces 25 mesures, mais quatre d’entre eux ont envoyé un représentant de leurs partis : PS, Front de Gauche, Europe Écologie les Verts et le MoDem. Ils ont bien évidemment recueilli ces propositions avec attention et assuré avoir pris la mesure de la situation.