Québec : le gouvernement cherche à briser le mouvement étudiant
Alors que les étudiants sont en grève pour protester contre la hausse des frais de scolarité, le gouvernement cherche à légiférer le droit de grève.
Briser le mouvement étudiant qui paralyse le Québec, c’est ce que cherche à réaliser le gouvernement libéral du premier ministre Jean Charest. Pour l’instant, on ne sait pas exactement sur quoi porte cette loi, puisqu’il faut attendre que le texte soit déposé à l’Assemblée nationale. Mais de façon générale, le texte va chercher avant tout à imposer une « pause » dans le mouvement de grève étudiant. Il s’agit également de permettre aux étudiants qui ne font pas grève de pouvoir tout de même assister aux cours. Jean Charest cherche à restreindre au maximum le droit de manifester pour les étudiants, en infligeant de lourdes amendes pour les organisateurs de piquets de grève par exemple. Il faut dire que la grève étudiante est la plus importante dans l’histoire du Québec, le ministre de l’Éducation a même dû démissionner.
La chef de l’opposition, Pauline Marois, reproche au premier ministre de ne pas avoir été assez attentif aux revendications des étudiants : « Je veux que le Premier ministre rencontre les étudiants aujourd’hui » a-t-elle déclaré. Ce n’est que récemment que les syndicats étudiants ont décidé d’ajouter une dimension politique à leurs revendications en s’alliant avec des personnalités politiques telles que Pauline Marois.
Il n’y a pas que les étudiants et les opposants politiques qui protestent contre ce nouveau projet de loi, les professeurs eux aussi annoncent que cela ne ferait « qu’envenimer la situation ». Ce qui est d’ailleurs le cas, puisque les étudiants comptent maintenant protester aussi contre cette nouvelle loi.
Jean Charest lui refuse de négocier, puisque selon lui les étudiants ont durci leurs positions.