Patrick Balkany condamné pour diffamation envers son opposant principal
Le maire de Levallois-Perret a été condamné pour un propos à l'endroit de son principal opposant Arnaud de Courson lors d'un conseil municipal en avril 2015.
3.000 euros d’amende avec sursis, et 1.000 euros de dommages et intérêts. Ce sont les sommes auxquelles le maire de Levallois-Perret, Patrick Balkany, a été condamné mardi par le Tribunal correctionnel de Nanterre.
La cour l’a reconnu coupable de diffamation envers son principal opposant à la mairie, Arnaud de Courson (Divers droite).
Patrick Balkany : un propos déplacé le 15 avril dernier
Au départ de cette affaire, le conseil municipal du 13 avril 2015. Y sont entre autres évoquées des ventes de terrain, quand Patrick Balkany rappelle à son opposant l’achat par ce dernier d’un appartement dans la ville en 1999, quand il était adjoint au maire.
Mr Balkany reproche alors : “Vous me direz qu’il y a prescription mais chacun sait que vous avez bénéficié de la construction d’un immeuble où vous avez récupéré à vil prix un appartement. Donc, vous auriez pu à l’époque vous retrouver en correctionnelle pour avoir bénéficié d’un avantage conséquent alors que vous étiez adjoint au maire”. Ce sont ces propos que le tribunal a considérés comme revêtant un caractère diffamatoire.
Les dommages et intérêts versés à une association levalloisienne
Aranud de Courson a réagi suite à cette décision de justice : “J’espère que ce jugement empêchera les dérapages verbaux de Patrick Balkany et incitera à des débats plus responsables lors des Conseils municipaux à venir”. Devant la cour, l’opposant avait déclaré : “J’ai l’image de quelqu’un d’honnête, c’est quelque chose de fondamental”, rappelant aussi que son engagement était construit sur “le respect des deniers publics et la lutte contre la corruption”.
Me Benoit Chabert, avocat de Mr de Courson a quant à lui insisté pour préciser que l’appartement en question avait été acquis à l’époque à un “prix moyen”, sans manquer de rappeler le contexte autour du maire Balkany : “Un cadre un peu compliqué pour Patrick Balkany, on parle de mise en examen, de perquisitions, de saisie fiscale : les caméras sont là et l’homme s’emporte”.