Pantin : accusé à tort de pédophilie, le directeur d’un centre de loisirs violenté
Le directeur d'un centre de loisirs de Pantin a été frappé par un couple dont l'enfant avait accusé l'homme d'agression sexuelle avant de se rétracté. Lundi, deux suspects ont été interpellés et placés en garde à vue.
Si l’enfant sera assez vite revenus sur ses propos, le délai entre ses accusations et sa rétraction aura été suffisants pour que ses parents décident de se faire justice eux-mêmes. Vendredi à Pantin (Seine-Saint-Denis), un petit garçon de 5 ans déclare à ses parents que le directeur de son centre de loisirs l’a agressé sexuellement.
Le même jour, en soirée, la mère du garçonnet pense reconnaître l’agresseur supposé au centre de loisirs. Elle quitte les lieux et revient avec son mari, qui décide alors d’aller régler ses comptes avec le directeur, âgé d’une quarantaine d’années. Il part le voir et lui assène des coups de casque aux niveaux de la tête et de l’avant-bras.
Le directeur d’un centre de loisirs violenté à coups de casque
Nos confrères du Parisien, qui rapportent l’information, évoquent une attaque d’une “violence inouïe” qui a conduit l’agent municipal à être hospitalisé dans un état grave. Aux dernières nouvelles, il se trouvait toujours dans une clinique spécialisée dans la chirurgie de la main, en plus d’avoir reçu 45 jours d’interruption temporaire de travail (ITT).
Quant aux accusations émises par l’enfant, lequel avait mentionné “un animateur” qui “l’emmène souvent au fond de la cour”, il est apparu qu’elles n’étaient pas fondées. Une source proche du dossier a ainsi affirmé que “le directeur n’est jamais resté seul avec l’enfant. Il était toujours en présence d’une tierce personne”.
L’enfant n’a jamais été laissé seul avec l’agent
Après des témoignages qui remettaient en question la crédibilité des faits supposés, l’enfant aura finalement reconnu, auprès de la brigade des mineurs, avoir menti. Et si le parquet de Bobigny n’a, par conséquent, pas donné suite aux poursuites pour agression sexuelle engagées par la mère de l’enfant, son compagnon et elle ont toutefois été interpellés et placés en garde à vue lundi. Visés par une plainte du directeur et de la mairie, tous deux sont désormais concernés par une enquête pour violence aggravée sur personne dépositaire de l’autorité publique.