Le père du petit Mathis dévoilera-t-il où est caché son enfant ?
Le procès de Sylvain Jouanneau, accusé d'avoir enlevé son fils Mathis en 2011 s'ouvrira lundi devant les assises de Caen.
Sylvain Jouanneau, principal accusé de l’enlèvement de son fils Mathis en 2011, comparaîtra lundi devant les assises de Caen. La mère de l’enfant, qui se bat depuis le début pour retrouver son fils, espère simplement que M. Jouanneau parlera et dévoilera où il a caché l’enfant. Le procès qui débutera lundi devrait durer 4 à 5 jours.
Mathis avait été enlevé par son père en 2011
Le 4 septembre 2011, Sylvain Jouanneau, qui bénéficie d’un droit d’hébergement depuis son divorce, va chercher son fils Mathis âgé de 8 ans à l’école vers 18h. Le dimanche soir, le père devait ramener son enfant chez sa mère Nathalie Barré, mais ne le ramènera jamais. L’homme, qui a effectué plusieurs séjours en hôpital psychiatrique dans le passé, aurait expliqué à son fils Mathis que sa mère et son compagnon avaient perdu la vie dans un accident de voiture, raison pour laquelle il ne pouvait pas retourner chez lui.
Le mercredi suivant, le camping-car de Sylvain Jouanneau est retrouvé à villiers-Bocage, à 35 kilomètres de Caen avec son passeport à l’intérieur. Le lendemain, c’est son véhicule, une Peugeot 206 Break qui est retrouvée à 5km de Bayonne. Dans le véhicule, aucune trace de sang n’est retrouvée, seulement des jeux de voyages, des emballages ainsi que des tickets d’achats de jouets et de trois livres sur l’islam. Le père du petit Mathis s’était converti à l’islam après une relation avec une jeune femme marocaine entre 2006 et 2007.
En 2011, selon une source policière, M. Jouanneau aurait écrit que Mathis était “en sécurité” avec des personnes de “confiance” et que “ses frères musulmans” prendraient en charge l’avenir de Mathis s’il arrivait quelque chose à son père. Le père de Mathis affirmait également être aidé par des “complices sûrs et puissants”. Malgré des recherches en France, en Espagne, en Italie et au Maroc, le petit Mathis reste introuvable et son père encourt 30 ans d’emprisonnement.
L’enfant est-il toujours vivant ?
Véronique Demillière, l’avocate de Sylvain Jouanneau, a indiqué à l’AFP que son client “attend avec impatience ce procès pour montrer qu’il n’est pas mutique ”. Cependant, celle-ci pense que son client ne souhaite pas dire à qui “il a confié” son enfant car “il n’a pas envie d’envoyer des gens qui lui ont fait confiance derrière les barreaux ”. Tout le monde attend impatiemment les déclarations de M. Jouanneau même si, son avocate et la famille de la victime, doutent pouvoir obtenir des informations sur le lieu où se trouve l’enfant. De plus, il est possible que Sylvain Jouanneau ait tué son enfant par vengeance envers son ex-femme.
Sylvain Jouanneau, 41 ans, comparaîtra donc pour enlèvement et séquestration de mineur ainsi que menaces de mort sur un ex-compagne et deux de ses proches. En parallèle, l’information judiciaire qui avait été ouverte contre X pour meurtre en avril 2013 continue toujours son cours.