Italie : un quotidien national propose “Mein Kampf” à ses lecteurs
Les lecteurs du quotidien de droite italien "Il Giornale" ont été particulièrement surpris de voir qu'avec leur journal, un exemplaire du fameux livre d'Adolf Hitler était offert.
Le journal “Il Giornale” a créé une véritable polémique en Italie après avoir offert hier un exemplaire gratuit du “Mein Kampf” écrit par Adolf Hitler. Le journal, propriété du frère de Silvio Berlusconi, a justifié ce curieux cadeau avec une simple phrase : “Connaître pour rejeter“.
Un journal italien offre Mein Kampf à ses lecteurs
Le “Mein Kampf” offert avec l’achat du journal est une réédition de la bible des nazis écrite par Adolf Hitler dans sa version de 1937 en version italienne. La version proposée reprend l’intégralité du brûlot antisémite qu’Adolph Hitler avait rédigé en 1925. Le cadeau offert par le quotidien placé à droite de l’échiquier politique a créé un véritable scandale chez nos voisins transalpins mais aussi un peu partout ailleurs dans le monde.
Cette publication a soulevé une vague d’indignation. Mateo Renzi, le président du conseil italien, a été l’un des premiers à condamner. Au travers de son compte Twitter, il a fustigé un “cadeau sordide“. Le chef de l’Etat italien a aussi tenu à donner un “salut affectueux à la communauté juive” tout en concluant par un “plus jamais“.
La communauté juive est outrée par cette initiative
Renzo Gattegna, le président des communautés juives italiennes, a pour sa part jugé “indécente” la démarche du journal. Il a ajouté que “C’est un fait sinistre, à des années-lumière de toute logique d’approfondissement et d’étude de la Shoah“.
Le quotidien, appartenant pour partie au frère de Silvio Berlusconi, persiste dans sa démarche et fait la sourde oreille aux critiques fusant de toutes parts. Le journal a expliqué qu’il entendait publier 7 autres ouvrages dédiés au Troisième Reich et qui seront proposés chaque semaine. “Il Giornale” justifie sa démarche en indiquant que son objectif n’est pas antisémite ou lié à une forme de racisme mais entend, en proposant ce brûlot nazi, mettre en garde ses lecteurs pour que les erreurs du passé ne se répètent pas.
A l’heure où la montée de l’extrême droite et de certains partis néo nazi se fait de plus en plus forte, cette démarche semble contre productive et risque d’attirer de nombreux sympathisants des théories suprématistes. Offrir un livre parlant des atrocités commises par le troisième Reich aurait sans doute été un choix plus heureux tant il est vrai que la traduction de ce livre est désirée autant par les détracteurs de l’extrême droite que ses émules les plus extrémistes.