Des écoutes judiciaires suspendues pendant 24 heures à cause d’un bug
La plateforme nationale des interceptions judiciaires a subi une maintenance pendant 24 heures début mars, mettant en suspend des écoutes judiciaires.
C’est un énorme problème technique qui pourrait avoir de sérieuses conséquences. La plateforme nationale des interceptions judiciaires (PNIJ) a connu de fortes perturbations début mars, perturbant des écoutes judiciaires. La PNIJ, lancée fin février 2014, a pour but d’uniformiser l’ensemble des interceptions judiciaires.
Cela permet notamment aux policiers, gendarmes, et magistrats de saisir directement, sans intermédiaire, les opérateurs téléphoniques dans des enquêtes pénales et obtenir très vite le nom d’un usager, ses informations personnelles, et réaliser des écoutes, lire ses sms ou encore ses e-mails.
Une suspension de 24 heures, mais pas de pertes de données
Très importante pour les policiers en vue d’une enquête judiciaire, cette plateforme a été suspendue pendant près de 24 début mars dans le but de résoudre des perturbations incessantes : “Pour résoudre ces difficultés, une opération de maintenance a été conduite le vendredi 4 mars à 20 h 00 qui a conduit à l’interruption du service pour les utilisateurs pendant 24 heures”, annonce le ministère de la justice.
Aucune perte de données
Se voulant rassurante, la Chancellerie affirme que cette interruption n’a pas causé de pertes de données. “Pendant cette maintenance, les interceptions en cours n’ont pas été interrompues et il n’y a pas eu de perte de données. Et, en cas d’événements majeurs, la maintenance pouvait être interrompue à tout instant pour que la PNIJ soit à nouveau disponible en quelques minutes”.
“La maintenance a servi à augmenter significativement les capacités de traitement de la PNIJ, fiabiliser plusieurs composants et mettre en place une version modifiée du logiciel pour remédier aux causes du dysfonctionnement”, conclut la Chancellerie.