Assurance-maladie : record en 2014, les professionnels premiers fraudeurs
En 2014, les fraudes détectées à l'assurance-maladie se sont approchées de 200 millions d'euros, contre 167 millions en 2013. Et les professionnels de santé n'en sont pas les moindres acteurs.
C’est un record. En 2014, le montant des fraudes détectées à l’Assurance-maladie se chiffre à 196,2 millions d’euros, dépassant le record de 2013 (167,1 millions d’euros). Cette information, révélée par Les Echos, est liée à la seule Caisse nationale d’assurance-maladie des salariés, mais 96% des fraudes y sont renfermées.
Des fraudes concentrées chez les professionnels de santé
Mais qui fraude, au juste ? En tête de ce triste palmarès viennent les professionnels de santé, qui fournissent le gros des troupes de la fraude avec 73,1 millions d’euros soit 37% des sommes globales. Ensuite, les établissements de santé avec près de 53 millions d’euros, et les assurés pour 39 millions. Pour ces derniers, ce sont les arnaques à la Couverture maladie universelle (CMU) qui sont “préférées”, par exemple avec la dissimulation des revenus du conjoint. Chez les médecins, le cas est répandu d’une visite à domicile fictive, le professionnel signant à la place de ses patients une feuille de soins en tiers payant.
Cependant, ce record est à mettre en regard avec un autre chiffre, celui des dépenses totales, soit “178 milliards d’euros de remboursements de soins effectués la même année” d’après Les Echos.
1,4 milliard d’euros récupérés en 10 ans
Ce constat établi, que faire ? Le quotidien économique précise que “Sur les dix dernières années, la répression a permis de récupérer 1,4 milliard d’euros”. Ceci concerne l’argent, mais quid des sanctions légales ? Toujours sur la même période, l’on apprend que “2.900 interdictions de donner des soins ont été prononcées par les ordres contre les professionnels de santé qui ont triché ; et 2.600 fraudeurs ont été condamnés à faire de la prison”.
Avec le temps, l’Assurance-maaldie a fait monter le niveau de son arsenal de détection des fraudes. Croisement de fichiers, coopération avec des services tiers,… autant de moyens d’observations qui peuvent mener à des sanctions. Cependant, l’année dernière, ces pénalités ont difficilement atteint 12,3 millions d’euros. Une goutte d’eau.