Yvelines : la contrôleuse des prisons recommande de suspendre les incarcérations à Bois-d’Arcy

Une prison. Image d'illustration.Matthew Ansley / Unsplash
Vendredi, la contrôleuse des prisons a recommandé au Journal officiel la suspension des incarcérations à la maison d'arrêt de Bois-d'Arcy. L'établissement pénitentiaire serait ainsi tout simplement "surpeuplé".
Dans une recommandation émise vendredi au Journal officiel, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) invite à “suspendre les incarcérations” à la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy (Yvelines). Laquelle apparaît ainsi “surpeuplée” selon des propos émis par Dominique Simmonot et rapportés par Le Monde.
Vers une suspension des incarcérations à Bois-d’Arcy : des “conditions de détention indignes”
La contrôleuse des prisons explique avoir constaté, lors de sa visite remontant à la mi-septembre, des “conditions de détention indignes”. La maison d’arrêt y était ainsi occupée à 165%, avec une “désorganisation générale de la détention” observée par Mme Simmonot. Cette dernière ajoute que ces conditions ne permettaient pas “de garantir ni la sécurité des personnes écrouées ni celle des personnes qui travaillent au centre pénitentiaire”.
Une interruption “nécessaire” selon la contrôleuse des prisons
La CGLPL souligne qu’il est “nécessaire” de “suspendre les incarcérations jusqu’à ce qu’une inspection générale de la justice confirme que la sécurité des détenus est assurée (…), et que [les] conditions de travail [des surveillants leur] permettent d’assurer l’ensemble de leurs missions”.
Une situation “préoccupante” selon le ministre de la Justice
Lors du déplacement de Dominique Simmonot, la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy comptait 867 détenus pour 530 places théoriques : “466 détenus sont hébergés à deux dans des cellules individuelles, 201 détenus sont hébergés à trois, toujours en cellule individuelle”. Le 30 novembre dernier et en réponse à ce contrôle, le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti avait adressé à sa collègue un courrier dans lequel il qualifiait la situation de “préoccupante” : “Des courriers sont régulièrement rédigés par le directeur interrégional [des services pénitentiaires] à l’attention de la cour d’appel de Paris et de celle de Versailles afin de souligner cette situation préoccupante. Une nouvelle lettre sera prochainement adressée à ce sujet”.