Yonne : un gendarme mis en examen après avoir mortellement neutralisé un homme armé d’un couteau
Pour avoir, en décembre dernier dans l'Yonne, causé la mort d'un homme armé en le neutralisant, un gendarme de 25 ans vient d'être mis en examen pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner".
Le parquet a fait savoir qu’un gendarme qui avait mortellement neutralisé un homme armé d’un couteau en décembre dernier à Mélisey, dans l’Yonne, a été mis en examen pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». C’est plus précisément le lundi 28 décembre 2020 que les faits, rappelés par L’Yonne Républicaine, s’étaient déroulés. Un homme de 56 ans armé d’un couteau de boucher se montrait menaçant avec des passants dans la rue.
Un gendarme avait tiré deux fois sur un homme armé qui s’avançait
Après avoir pris la fuite, le quinquagénaire avait vu trois gendarmes s’élancer à sa poursuite. Deux d’entre eux étaient à pied et le troisième en voiture. Le lendemain des faits, Hugues de Phily, procureur de la République à Auxerre, avait détaillé la suite : « La course-poursuite s’est passée dans les champs ». « L’homme qui était menaçant s’est mis face à eux et a avancé en courant avec ce couteau », avait ajouté le procureur. L’un des gendarmes avait alors fait feu « à deux reprises », causant la mort de l »assaillant. Michel Bouchard, maire de Mélisey, était apparu particulièrement marqué par cette disparition : « C’est un gamin que je connaissais bien. On savait qu’il était malade et qu’il était traité, mais il n’y avait jamais eu de problèmes auparavant ».
La légitime défense « pas exclue »
Le militaire ayant émis les coups de feu, âgé de 25 ans et appartenant à la communauté de brigades de Tonnerre, a été entendu par le juge d’instruction chargé du dossier. C’est là que la mise en examen a été décidée. Le procureur de la République souligne que « ce n’est pas une déclaration de culpabilité, la mise en examen ouvre notamment des droits d’accès au dossier et le gendarme n’a fait l’objet d’aucune mesure de sûreté ». En outre, Hugues de Phily « insiste sur le fait que la question de la légitime défense se pose et qu’elle n’est pas exclue à ce stade de l’instruction. » On apprend pour finir qu’il n’y a pas de constitution de partie civile ici.