Vladimir Poutine : “J’ai refusé d’avoir des doublures”, mais cela lui a bien été proposé
La question posée par un journaliste de l'agence russe Tass découle d'une théorie du complot populaire dans le pays, selon laquelle le président aurait un sosie.
“Êtes-vous le vrai [Vladimir Poutine] ?”. “Oui”. Echange qui peut paraître surréaliste entre un journaliste de l’agence publique Tass et le président russe. Mais la question trouve son fondement dans la circulation dans le pays d’une théorie complotiste selon laquelle Poutine aurait un ou plusieurs sosies chargés de se rendre à des événements potentiellement dangereux. Voire que le vrai Poutine serait mort.
Une proposition refusée
Mais il précise : “J’ai refusé d’avoir des doubles”. Tout en révélant qu’une telle solution lui avait été proposé. “C’était lors des moments les plus durs de la lutte contre le terrorisme”, indique-t-il encore. Une référence à l’époque durant laquelle la Russie luttait contre un mouvement indépendantiste islamiste en Tchétchénie et dans le Caucase. “Donc votre double serait allé là où c’était dangereux ?”, interroge le journaliste. Réponse du maître du Kremlin : “Il y serait allé, oui, il y serait apparu”.
“On s’ennuie sans les ragots”
Parmi les “preuves” avancées par les tenants d’une telle théorie, figurent le visage peu touché par l’âge du président, ou encore sa connaissance parfois hésitante de la langue allemande, bien qu’il a par le passé travaillé en Allemagne de l’Est en tant qu’agent du KGB. Il y a 5 ans, Vladimir Poutine n’était pas apparu en public pendant une dizaine de jours, et là encore les explications allaient bon train. Alors que certains affirmaient qu’il s’était rendu en Suisse pour la naissance d’un enfant caché, d’autres évoquaient un coup d’État, une maladie ou même sa mort. À l’occasion de son retour public, le chef d’État avait déclaré : “On s’ennuie sans les ragots”.