Visas américains : les États-unis pourraient demander les mots de passe des comptes Facebook et Twitter
Les demandeurs de visa américain pourraient se voir contraints, à l'avenir, de fournir au gouvernement des États-Unis les mots de passe de leurs comptes sur les réseaux sociaux afin de permettre des vérifications approfondies sur leur profil.
Afin de pouvoir être en mesure de fouler le sol américain en toute légalité, il convient en premier lieu de disposer d’un visa en cours de validité. Et pour obtenir le document tant convoité, les demandeurs doivent remplir le formulaire ESTA. Les informations demandées s’inscrivent dans une logique globalement partagée, comme par exemple le fait de renseigner la raison du séjour.
À l’avenir, le gouvernement des États-Unis pourrait ajouter à la liste des éléments à fournir les mots de passe des comptes sociaux du demandeur de visa. C’est ce qu’a ainsi suggéré mardi le secrétaire à la Sécurité intérieure John Kelly dans le cadre d’une audition du Comité de la Sécurité intérieure à la Chambre des représentants.
John Kelly évoque des visas américains plus durs à obtenir
Alors qu’était une nouvelle fois évoquée l’interdiction d’entrer aux États-Unis pour les ressortissants de sept pays musulmans (Iran, Syrie, Libye, Irak, Somalie, Soudan et Yémen), M. Kelly a laissé entendre à des vérifications plus poussées pour quiconque souhaiterait obtenir un visa.
Dans des propos traduits rapportés par Capital.fr, le secrétaire américain à la Sécurité intérieur a ainsi déclaré : “Si quelqu’un veut entrer dans notre pays, nous devrions lui demander quels sites web il visite”, et d’y ajouter l’injonction suivante “Donnez-nous vos mots de passe”.
Les demandeurs récalcitrants appelés à “passer leur tour”
En cas de refus du demandeur de se soumettre à une telle requête, la sentence sera alors celle d’une démarche stoppée net : “Eh bien elle n’entrera pas. Si une personne veut vraiment entrer sur le sol américain, alors elle coopérera. Sinon, elle passe son tour.”
Quant à savoir si cette idée se traduira réellement par un décret et si ce dernier pourra ensuite être validé par la justice américaine, la prudence est de mise. Rappelons cependant qu’un juge fédéral a récemment ordonné le blocage temporaire du décret anti-immigration de Donald Trump.