Vaucluse : un homme de 23 ans mis en examen pour avoir blanchi 19 millions d’euros issus de piratages informatiques

Le jeune homme de 23 ans vivait encore chez ses parents, mais était à la tête d'une fortune colossale. Il aurait servi d'intermédiaire à des hackers pour blanchir de l'argent issue d'attaques aux rançongiciels

En quelques mois, et d’autant plus depuis le début de la pandémie et le recours au télétravail, les attaques aux « rançongiciels » ont explosé en France et dans le Monde. La méthode est simple : infecter un système informatique et proposer aux victimes de le débloquer moyennant finances.

C’est cette méthode qui aurait permis à un jeune homme de 23 ans, originaire du Vaucluse, de se bâtir une fortune estimée à 19 millions d’euros en cryptomonnaie. Ce dernier a été interpellé et mis en examen le 7 décembre dernier.

Lingot d’or et Rolex

Ce sont nos confrères de France 3 Vaucluse qui relaient l’information. Le jeune homme en question, qui vit encore chez ses parents à Sault, faisait l’objet d’une enquête de l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC) depuis plusieurs semaines.

Ce dernier était soupçonné de participer de près ou de loin à des attaques aux ransomwares qui lui auraient permis d’accumuler un beau pactole. Lors d’une perquisition menée au domicile de ses parents, chez qui il vivait, les enquêteurs ont retrouvé un lingot d’or, une montre de marque Rolex, mais surtout, plusieurs portefeuilles virtuels de cryptomonnaies dont le total représentait 19 millions d’euros.

Inconnu de la justice

Interpellé et placé en garde à vue, le suspect ne se serait pas montré très coopératif et aurait simplement avancé avoir fait quelques bons investissements pour expliquer sa fortune. Mais les enquêteurs ont très vite mis en lumière que la cryptomonnaie accumulée l’avait certainement été grâce à des attaques aux rançongiciels. Le jeune homme aurait servi d’intermédiaire à des pirates pour blanchir l’argent issu de ces attaques.

Si le suspect n’était pas connu de la justice jusqu’alors, ses proches se doutaient que son train de vie ne correspondait pas forcément à ses revenus déclarés. Le jeune hacker a été mis en examen pour « blanchiment de cryptoactifs en lien avec un rançongiciel ». Il a été laissé libre sous contrôle judiciaire par le juge des libertés et de la détention (JLD). Ses actifs en cryptomonnaie ont été saisis et confiés à l’Agence de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (Agrasc).