Un lien entre sommeil perturbé en milieu de vie et déclin cognitif plus tard ?
Les personnes avec un sommeil perturbé entre 30 et 40 ans ont plus de deux fois plus de risques de présenter de mauvaises performances cognitives 10 ans plus tard.
On le sait, une bonne qualité de sommeil est indispensable à une bonne santé tant physique que mentale. Partant du principe qu’elle participe de bonnes performances cognitives, des chercheurs de l’Université de Californie à San Francisco se sont penchés sur le sommeil de personnes entre trente et et quarante ans.
Qualité, davantage que quantité de sommeil
Yue Leng, co-autrice de l’étude, explique dans un communiqué que « Les signes de la maladie d’Alzheimer commencent à s’accumuler dans le cerveau plusieurs décennies avant l’apparition des symptômes, comprendre le lien entre le sommeil et [les performances cognitives] est essentiel pour appréhender les problèmes de sommeil comme facteur de risque de la maladie ».
Elle résume :
Nos résultats indiquent que c’est davantage la qualité du sommeil que la quantité qui est la plus importante pour la santé cognitive.
Un suivi de onze ans
Pour parvenir à cette conclusion, plus de 500 volontaires âgées en moyenne de 40 ans ont été suivis pendant onze ans. Un moniteur d’activité porté au poignait relevait à la fois durée et qualité du sommeil, 2 fois pendant 3 jours à un an d’intervalle, nous apprend PourquoiDocteur?.
En outre, Les participants étaient invités à renseigner les heures de coucher, de lever, ainsi qu’à évaluer la qualité de sommeil sur une échelle de 0 à 21. Pour finir, la fragmentation du sommeil a été déterminée, tout comme les capacités cognitives par le biais de tests de mémoires et de réflexion.
Un risque plus que doublé
Ces données une fois recueillies, les scientifiques les ont harmonisées selon des critères comme l’âge, le sexe ou le niveau d’éducation entre autres. Résultat : les volontaires dont le sommeil était le plus perturbé avaient plus de deux fois plus de risques d’avoir de mauvaises performances cognitives à la cinquantaine.
Yue Leng conclut : « D’autres recherches sont nécessaires pour évaluer le lien entre les troubles du sommeil et les capacités cognitives à différentes étapes de la vie et déterminer si certaines périodes de la vie sont plus critiques ».