Traitement anti-poux : attention à certaines huiles essentielles
Les huiles essentielles de lavande et d’arbre à thé auraient des conséquences sur le système hormonal, rappelle 60 Millions de consommateurs.
On le sait, le niveau d’hygiène n’a rien à voir avec l’apparition de poux dans la chevelure de nos chères têtes blondes. Et les parents se tournent de plus en plus fréquemment vers les produits naturels, comme les huiles essentielles de lavande ou d’arbre à thé (tea tree).
Mais 60 Millions de consommateurs met en garde contre cette utilisation, susceptible d’agir sur le système hormonal.
Des perturbateurs endocriniens ?
Pour soulever une éventuelle toxicité, le magazine s’appuie sur un bulletin d’information émis l’année dernière par le centre antipoison de Lille . Y étaient rapportés 3 cas de poussée mammaire anormale chez des jeunes garçons de 4, 7 et 10 ans. Les auteurs concluaient à une “éventuelle stimulation oestrogénique des composants de l’huile essentielle de lavande”. Et la conclusion vaut également pour l’huile essentielle d’arbre à thé.
Autre raison de les suspecter, une mise en garde parue cette fois dans le New England Journal of Medecine cette année, et indiquant que les huiles mimaient l’activité des oestrogènes naturels dans les cellules humaines.
Les autorités déconseillent aussi leur usage
Même son de cloche, même si situé à un autre niveau, du côté de l’Assurance maladie; laquelle décourage d’utiliser des produits qui “n’ont pas fait la preuve de leur efficacité et peuvent être responsables d’allergie”.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) quant à elle, indique étudier ce cas, “en partie sur des données collectées par les centres antipoison”. L’Agence conseille ainsi, en l’absence d’un grand nombre d’études à ce sujet, d’appliquer le principe de précaution. Et conclut : “Les autorités de santé doivent a minima informer la population des données scientifiques qui mettent en cause ces huiles essentielles d’usage très courant. Et la question se pose aussi d’encadrer plus strictement les usages chez l’enfant et l’adolescent”.