Toy Story 3 : la fin que personne n’attendait à prolonger

Face aux réactions de nombreux fans estimant que la saga Toy Story aurait dû s’achever avec le troisième opus, l’un des scénaristes emblématiques de la série a pris la parole pour partager son point de vue sur la poursuite de l’aventure.

Une saga qui ne veut pas tirer sa révérence

Difficile pour une génération entière de ne pas ressentir une pointe de nostalgie à l’évocation de Toy Story. Pour beaucoup, chaque grand moment d’enfance rime avec ces films Pixar ayant marqué le passage à l’adolescence, voire bien au-delà. En 2010, la sortie de Toy Story 3 – qui coïncidait d’ailleurs avec la fin du lycée pour certains – avait des allures de point final. Voir Andy faire ses adieux à ses jouets, c’était clôturer un chapitre, aussi bien pour les personnages que pour le public. Une véritable fin de cycle. Mais voilà : chez Disney et Pixar, on n’aime guère laisser filer une poule aux œufs d’or.

Poursuite inattendue et prise de recul

Ainsi, malgré un épilogue qui semblait parfait, les studios ont relancé la machine : un quatrième opus a vu le jour, suivi d’un spin-off étonnant (Buzz l’Éclair), et désormais, c’est un cinquième volet qui se profile pour juin 2026. Face à cette multiplication des suites, difficile de ne pas y voir le symptôme d’un certain essoufflement créatif dans le cinéma d’animation grand public. Pourtant, le réalisateur et scénariste historique Andrew Stanton, désormais à la barre de Toy Story 5, prend soin d’apaiser les réticences.

Dans un entretien accordé au magazine Empire, il confie : « Le 3 était la fin… des années Andy. Personne ne se fait voler sa trilogie. Ils peuvent s’y tenir et ignorer la suite s’ils le souhaitent. Mais j’ai toujours aimé que cet univers puisse embrasser le temps et le changement. Rien ne garantit qu’il reste figé à jamais. »

Nouvelles problématiques et évolution des jouets

Pour ce nouvel épisode, l’équipe semble décidée à explorer une thématique moins attendue que la simple confrontation entre générations de jouets. Interrogé sur l’intrigue centrale, Andrew Stanton évoque une réflexion plus large : « Sincèrement, il ne s’agit même plus vraiment d’un combat mais plutôt d’une prise de conscience existentielle : personne ne joue vraiment aux jouets aujourd’hui. La technologie a tout bouleversé… mais nous nous demandons ce que cela implique pour nous – et pour nos enfants. On ne peut pas simplement faire de la technologie un méchant. »

L’espoir d’une aventure à la hauteur du mythe

Certes, certains spectateurs n’attendaient plus rien après trois films cultes ; pourtant, en assumant pleinement cette prolongation et en osant interroger notre rapport contemporain au jeu et à l’enfance, Toy Story 5 pourrait bien surprendre. Rendez-vous dans les salles obscures dès le 19 juin 2026 pour découvrir si cette suite saura toucher juste… ou s’il est temps pour nos héros animés de tirer leur révérence.