Terrasses des brasseries à Paris : elles font jaser ou pas
Souvent bruyantes, les terrasses parisiennes deviennent la hantise de beaucoup de riverains pendant que d'autres apprécient le dispositif…
Face aux nuisances engendrées par les terrasses, une association de riverains va cette semaine déposer un recours contre la ville de Paris pour ‘carences fautives’. Sans demander une fermeture de ces lieux de vie, ils souhaitent un meilleur encadrement et plus de contrôle. Du côté des consommateurs et après les différents confinements, l’ouverture des terrasses permet de retrouver un peu de convivialité et de pouvoir se ressourcer à l’extérieur, à l’air libre.
La tension entre riverains et restaurateurs est bien réelle
Dans le 11e arrondissement de Paris, les habitants ont beaucoup de mal à s’endormir à cause des rires et des cris qui jaillissent au beau milieu de la nuit. Aujourd’hui, la tension entre les riverains et les restaurateurs est bien réelle comme le précise sur BFM une membre du collectif ‘Riverains11’ : “Les terrasses, cela génère énormément de bruit. Les piétons ont beaucoup de mal à passer, donc en plus les poussettes, les fauteuils roulants… c’est ça qui est très difficile“, assure la riveraine.
Les piétons ont beaucoup de mal à passer
L’association accuse la Ville de Paris de ne pas réguler et contrôler l’espace public comme elle le devrait. Elle réclame 100.000 euros de dédommagement. Pour l’avocate Aurélie Gillet-Marta, les contrôles sont trop faibles : “Il n’y a pas de contrôles, ou alors des contrôles qui sont totalement invisibles et surtout les sanctions sont totalement inopérantes. Un établissement préfère ne pas respecter la loi et payer une éventuelle amende qu’il aura au bout de plusieurs avertissements plutôt que perdre 5 ou 10 tables“, analyse l’avocate.
On a presque 8000 refus de terrasses sur les 12.000 de l’an passé
De son côté, le président de l’UMIH (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) Paris Ile-de-France ajoute : “Les restaurateurs ne sont pas réticents aux contrôles, mais alertent sur la réduction du nombre de terrasses… et sur les conséquences économiques pour le secteur. On a presque 8000 refus de terrasses sur les 12.000 que nous avions l’année dernière, donc ça fait quand même en global 20.000 emplois de moins que l’année dernière“.