Tatouages : l’encre peut renfermer des substances cancérigènes
Une étude européenne révèle que l'encre des tatouages pourrait renfermer de nombreuses substances cancérigènes. Et l'Agence européenne des produits chimiques d'appeler à une restriction qui porterait sur plus de 4.000 substances problématiques.
Se faire faire un tatouage peut déjà représenter un risque si l’on ne se rend pas chez un professionnel compétent, au risque par exemple de contracter des maladies de par une aiguille non préalablement désinfectée. Mais l’ECHA (European Chemicals Agency, l’Agence européenne des produits chimiques) de soulever une autre question d’ordre sanitaire.
“Les encres de tatouage et les maquillages permanents (encres pour eye-liners par exemple) sont formés d’une combinaison de plusieurs produits chimiques. Étant donné que ces produits chimiques peuvent rester dans le corps toute la vie, les personnes tatouées peuvent être exposées à long terme aux ingrédients potentiellement nocifs des tatouages et des produits de maquillage permanent”, indique ainsi l’ECHA, avant d’expliciter son propos.
Substances suspectes dans les encres de tatouage : cancer et danger sur la fertilité
L’agence évoque des substances cancérigènes potentiellement contenues dans les encres de tatouage, en mentionnant d’autres sensibles conséquences : “Les encres de tatouage et le maquillage permanent peuvent contenir des substances dangereuses qui provoquent ou sont soupçonnées de provoquer cancer, mutations génétiques, effets toxiques sur la reproduction, allergies ou autres effets préjudiciables chez les êtres humains et les animaux.”
franceinfo rapporte que certains des pigments étaient initialement destinés à être utilisés pour des produits textiles ou plastiques.
L’appel à une restriction
Cette étude n’établit toutefois pas un lien direct entre tatouage et cancer, alors qu’il apparaît que 12% des Européens sont tatoués. À l’heure actuelle, l’Europe ne s’est pas accordée sur une réglementation commune concernant les normes à respecter pour les encres de tatouage. Plusieurs pays du Vieux Continent tels que la France et la Belgique ont déjà réussi à imposer des normes similaires à celles des cosmétiques.
L’ECHA appelle désormais à une restriction portant sur plus de 4.000 substances. Le dossier a été déposé entre les mains de la Commission européenne qui doit rendre sa décision sur le sujet d’ici la fin de cette année.