Tatouage : certaines couleurs vont être interdites dès ce mois de janvier
Pour des questions de santé, les tatoueurs vont devoir se passer d'encre de couleur. Explications.
A partir du mardi 4 janvier, les tatoueurs devront faire l’impasse sur les encres de couleur (25 pigments colorés) et certaines substances chimiques, jugées trop toxiques pour la santé des clients ; en effet, l’union européenne s’inquiète de la présence de substances chimiques dangereuses mais les tatoueurs contestent cette décision.
L’objectif n’est pas d’interdire le tatouage mais de le rendre plus sûr
Sur son site, l’Agence européenne des produits chimiques (Echa) donne plus de précisions : « Les produits concernés par cette nouvelle réglementation européenne sont ceux « qui provoquent des cancers ou des mutations génétiques, les substances chimiques toxiques pour la reproduction ainsi que les sensibilisants et irritants cutanés. L’objectif n’est pas d’interdire le tatouage mais de rendre plus sûres les couleurs utilisées dans les tatouages et le maquillage permanent« , est-il précisé.
Interviewé sur franceinfo, un tatoueur (Rudy d’Hollander) s’étonne : « En gros, on doit apprendre à changer toute notre matière première, ce qui n’arrive à absolument aucun métier ! ». Une pétition des professionnels européens du secteur circule, elle a recueilli plus de 175 000 signatures.
A aucun moment la notion de dosage n’a été prise en compte
Le Syndicat national des artistes tatoueurs (SNAT) pointe de son côté ‘l’absence de preuve scientifique de toxicité des pigments visés dans le cadre des tatouages’, craignant également un’ retour massif à la clandestinité. A aucun moment la notion de dosage n’a été prise en compte, alors qu’un tatouage introduit une quantité limitée de produit dans la peau. Et il n’y a pas d’exposition répétée comme avec certains produits cosmétiques’.
Une étude franco-allemande publiée dans la revue spécialisée ‘Scientific Reports’ révélait que l’encre utilisée pour les tatouages voyageait un peu partout dans le corps sous forme de nanoparticules, jusqu’à venir se loger dans les ganglions.