Frappé par un policier en civil, un retraité porte plainte
Un retraité de 65 vient de porter plainte après avoir passé un contrôle routier un peu trop musclé à son goût.
Le 7 février dernier, Didier Léon, informaticien à la retraite, part à la maternité retrouver sa fille, laquelle vient d’accoucher. Sur le chemin, il commet une infraction au code de la route. L’homme âgé de 65 ans voit alors un motard s’arrêter près de lui, et ce dernier lui aurait dit “Police. Garez-vous. On va s’expliquer”.
Dans un premier temps, Didier Léon ne croit pas que son interlocuteur, “très agressif”, soit policier. C’est pourquoi il décide de ne pas s’attarder davantage sur les lieux et s’apprête ainsi à repartir. Le motard, accompagné de quelques collègues, l’arrête et passe sa tête dans l’habitacle de la voiture pour couper le moteur et s’emparer des clés. Se sentant en danger, le retraité cherche à s’enfermer, et c’est à ce moment-là que le motard se met à lui asséner des coups. Durant l’altercation, la victime saisit le cou de l’agresseur afin de le retenir dans l’habitacle. C’est en tout cas ce qu’elle a déclaré aux autorités dans la foulée de son dépôt de plainte le 13 février.
Policier en excès de zèle : arrêt de travail pour sa victime
Didier Léon est ensuite extrait de la voiture après avoir appelé au secours. Ce n’est que lorsqu’il sera mis à terre qu’il réalisera avoir effectivement eu affaire aux forces de l’ordre. Le retraité s’est vu délivrer un arrêt de travail d’une durée de 6 jours, et la DSPAP (Direction de la Sécurité de Proximité de l’Agglomération Parisienne) a été chargée par le parquet de Paris d’effectuer une enquête préliminaire sur les faits décrits et montrés par Didier Léon. Car ce dernier a pu récupérer une vidéo de l’incident tournée par un riverain, qu’il a remise à la police. Celle-ci a cependant classé une procédure pour refus d’obtempérer et rébellion à l’encontre de Didier Léon.