Tabac : contre les maladies respiratoires, réduire la cigarette n’est pas suffisant
Des chercheurs indiquent que seul l’arrêt définitif du tabac permet de réduire le risque de pathologie pulmonaire.
Alors que les campagnes de prévention et les hausses des prix du tabac semblent avoir produits leurs effets dans l’Hexagone avec 1 million de fumeurs en moins en une année, certains ne parviennent toujours pas à stopper une pratique qui les met en danger (même si elle peut aussi relever du plaisir).
Pour préserver la santé de leur portefeuille et de leurs poumons, certains fumeurs ont décidé de réduire drastiquement leur consommation de cigarette. Selon une étude de la faculté de médecine de l’Université de Northwestern, si la diminution du nombre de cigarettes fumées au quotidien permet en effet de faire des économies, cela est en revanche loin d’être suffisant pour sauver les poumons des fumeurs.
Étude sur le long terme
C’est grâce à une étude menée sur 30 ans et dont les résultats ont été publiés dans la revue scientifique Journal of Respiratory and Critical Care Medicine que les chercheurs ont cherché à vérifier si une simple réduction de la consommation de cigarette permettait de réduire le risque de maladie pulmonaire.
Pour cela, ils ont étudié de près la santé de 3 140 volontaires, fumeurs réguliers ou occasionnels, à qui ils ont fait passer des tests de spirométrie et des scanners thoraciques 15, 20 et 25 ans après le début de la recherche.
Seul l’arrêt définitif est efficace
En comparant les différents résultats, les scientifiques ont remarqué sans surprise que les fumeurs qui n’ont rien changé à leurs habitudes avaient la plus mauvaise santé pulmonaire avec un risque 26 plus important de développer un emphysème pulmonaire. Un constat n’est pas plus reluisant chez les fumeurs occasionnels (moins de 10 paquets par années).
Selon les résultats de l’étude, seuls les fumeurs ayant totalement arrêté la cigarette avaient réussi à préserver leur santé pulmonaire et à réduire le risque de maladie. Le constat est donc sans appel pour le Dr Mathew, responsable de la recherche qui précise : “Il n’existe pas de palier de sécurité en matière de tabac. Réduire la cigarette est une bonne première étape, mais l’arrêt définitif reste le moyen le plus efficace de réduire le risque de maladie pulmonaire”.