Suède : un festival interdit aux hommes à l’été 2018
Une comédienne a annoncé son intention de créer un tel événement, suite à de nombreuses affaires d'agressions sexuelles.
À l’été 2018, le grand festival de musique Bråvalla n’aura pas lieu. L’édition 2017 avait été émaillée de 4 viols et 23 plaintes pour agressions sexuelles avaient été comptabilisées, et les organisateurs avaient purement et simplement annoncé son annulation.
Le festival “Statement”, sans hommes
En réaction avec ces agissements que le premier Ministre avait à l’époque qualifiés de “répugnants”, la comédienne et humoriste Emma Knyckare a déclaré son intention d’organiser un festival musical dans le but de “créer une espace sûr pour les femmes, les personnes non-binaires et transsexuelles qui veulent participer à un festival et être en sécurité”.
Et ce, ni sur scène, ni parmi les spectatrices. À la radio, elle ajoute : “On propose une zone franche où on peut aller faire la fête, boire des bières, sans avoir besoin de regarder derrière son épaule”.
Des critiques anticipées
Sur le site web du festival qui devrait avoir lieu à Göteborg les 31 août et 1er septembre prochain, la partie FAQ a prévu le désamorçage des critiques. Ainsi, à la question “Pensez-vous que tous les hommes sont des violeurs ?“, la réponse suivante : “Bien sûr que non. Au contraire, on ne sait pas quels sont les hommes qui commettent des agressions sexuelles dans un festival musical, par exemple (…) On veut simplement pouvoir aller dans un festival sans avoir peur. Durant ces deux jours, les hommes cisgenres devront trouver un autre moyen d es’occuper”.
“Ce festival est-il utile ? Ne risque-t-il pas d’aggraver les choses ?”, anticipe les organisatrices. Réponse : “Notre objectif sur le long terme est d’arrêter le festival Statement. Notre souhait est qu’un tel événement, tout comme une zone où les agressions sexuelles n’ont pas leur place, ne soient pas nécessaires. Hélas, la société continue de prouver que c’est nécessaire. (…) Mais nous ne disons pas que Statement est une solution au problème des violences sexuelles, c’est une réaction”.