Star Wars : Yoda aurait pu arborer une peau d’une toute autre couleur

Image d'illustration. Yoda Star WarsLucasfilm / PR-ADN
Avant d’adopter sa teinte verte iconique, le célèbre maître Jedi Yoda aurait pu afficher un tout autre coloris. Retour sur les choix de design initiaux qui ont failli bouleverser l’apparence du sage personnage dans la saga Star Wars.
Tl;dr
- Yoda devait initialement avoir la peau bleue, comme le montrent les premières descriptions et bandes dessinées.
- L’équipe artistique a choisi le vert pour des raisons pratiques et esthétiques, s’inspirant des conventions des extraterrestres dans la science-fiction.
- Ce choix a durablement influencé la pop culture et le design des aliens, ouvrant la voie à de nouvelles explorations chromatiques dans le cinéma fantastique.
L’étrange passé de Yoda, le Maître Jedi à la peau bleue
Ce n’est plus un secret pour les passionnés de Star Wars : l’emblématique Yoda, ce vieux sage à la syntaxe inimitable, aurait pu arborer une tout autre couleur que ce vert caractéristique. Les archives de la production révèlent en effet qu’à ses débuts, lors de l’écriture de Star Wars, épisode V: L’Empire contre-attaque, le personnage était décrit comme une créature « étrange et bleuâtre, haute d’à peine deux pieds, vêtue de haillons ». Une indication confirmée par les premières bandes dessinées tirées du film : dans ces pages signées Marvel Comics, le maître Jedi s’affiche avec une peau tirant sur le bleu-violet.
Pourquoi Yoda est-il finalement devenu vert ?
Mais alors, comment ce projet de Yoda bleu a-t-il basculé vers le vert que l’on connaît tous ? Selon Nick Maley, maquilleur et spécialiste des effets spéciaux ayant travaillé sur la trilogie originale, il ne faisait guère de doute à l’époque que « les extraterrestres sont dans l’imaginaire collectif de petits êtres verts ». L’équipe artistique a ainsi intégré des teintures directement au latex afin d’obtenir ce fameux ton vert sans avoir à peindre excessivement la marionnette. Le choix était aussi bien pratique qu’iconique.
Un rapide regard sur les classiques du genre suffit à comprendre cette orientation : dans la science-fiction, les aliens arborent souvent des teintes vertes ou grises, complétées par de grands yeux globuleux. Pour Yoda, il fallait trouver l’équilibre entre étrangeté et bienveillance. Comme plus tard avec E.T., un design accueillant pouvait transformer un personnage effrayant en créature attendrissante.
L’influence persistante du vert sur la pop culture SF
Difficile d’imaginer aujourd’hui un Yoda bleu sans bouleverser tout un pan de la culture populaire. Ce choix chromatique a même laissé sa marque jusque dans les blockbusters contemporains. Dans un entretien accordé à Empire Magazine, James Cameron, créateur des célèbres Na’vi d’Avatar, explique ainsi avoir opté pour le bleu faute d’alternatives originales : « Le vert était déjà pris… Sans parler du Hulk ». Jaune ? Déjà monopolisé par Bob l’éponge ou Les Simpson. Restait alors le bleu, décliné selon ses envies.
Ce n’est donc pas seulement une affaire esthétique : en refusant le bleu pour Yoda, les créateurs de Star Wars ont ouvert une voie nouvelle au cinéma fantastique, permettant aux générations suivantes — jusqu’à Grogu (ou Baby Yoda), dont certains fans remarquent une subtile nuance turquoise — d’explorer librement toutes les palettes galactiques.
L’héritage visuel insoupçonné d’un choix artistique
En définitive, la décision — presque anodine — d’habiller Yoda de vert plutôt que de bleu a contribué à façonner durablement l’image des aliens dans la science-fiction moderne. Un détail qui continue encore aujourd’hui d’inspirer les créateurs et titiller l’imagination des spectateurs.