Soudan du Sud : les rebelles bombardent Bentiu
Les rebelles sud-soudanais ont bombardé aujourd'hui des positions gouvernementales dans la ville pétrolière de Bentiu.
Le gouvernement sud-soudanais a accusé mardi les hommes de Riek Machar d’avoir bombardé ses positions dans la ville pétrolière de Bentiu, dans le nord du pays.
Ces bombardements interviennent une semaine après un accord de cessez-le-feu entre les deux parties.
“Les rebelles bombardent nos positions à Bentiu avec de l’artillerie”, a affirmé le ministre, Kuol Manyang. “C’est une violation de l’accord de cessation des hostilités, et nous allons nous défendre”, a-t-il ajouté.
Des travailleurs humanitaires sur place ont confirmé les bombardements de la rébellion, menée par l’ancien vice-président Riek Machar.
Cette recrudescence de violences intervient également au lendemain d’une conférence des donateurs organisée à Nairobi, la capitale kenyanne, au cours de laquelle les deux parties ont une nouvelle fois été appelées à mettre fin à leur sanglant conflit.
Un bilan extrêmement lourd pour ce conflit
Aucun bilan officiel de la guerre civile qui ravage le plus jeune Etat du monde n’a jamais été fourni, mais les observateurs s’accordent à dire que l’on pourrait dénombrer des dizaines de milliers de morts, ainsi qu’une grave crise humanitaire.
“Il est difficile de donner un chiffre précis mais nous parlons certainement de milliers (de morts) et probablement de dizaines de milliers”, a récemment déclaré à la presse le secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des droits de l’Homme, Ivan Simonovi.
Négociations pour la paix
Les combats avaient éclaté dans la capitale en décembre 2013, entre l’armée loyaliste du président en exercice Salva Kiir et des mutins fidèle à son ex vice président, Riek Machar, alors accusé d’avoir fomenté un coup d’Etat.
Les violences s’étaient alors rapidement transformés en une guerre civile sur fond de rivalité ethnique, entraînant tout le pays dans son sillon.
Depuis le début du conflit il y a plus d’un an, sept cessez-le-feu ont été trouvés, violés à chaque fois par l’un des belligérants.
Les négociations pour la paix se poursuivent néanmoins entre les deux parties en présence se poursuivent. Les pourparlers devaient initialement reprendre le 19 février à Addis Abeba, la capitale éthiopienne.