Seine-Saint-Denis : un an avec sursis pour avoir mortellement poignardé un chien
Lundi, le tribunal de Bobigny a condamné un homme de 37 ans à un an de prison avec sursis pour avoir mortellement poignardé un chien. Un verdict ayant pris en compte l'altération du jugement du prévenu lors des faits.
Les faits remontent au 23 juillet dernier. Alors qu’il se trouvait près d’un bar PMU, à Bobigny (Seine-Saint-Denis), avec un American Bully dont il avait la garde, un homme s’était mis à égorger l’animal. Une scène, rapportent nos confrères du Parisien, à laquelle avaient assisté plusieurs personnes. L’animal avait tenté de fuir de l’autre côté de la rue, mais son agresseur l’avait rattrapé et de nouveau frappé. Une passante avait conduit la victime chez un vétérinaire, avant que le chien ne succombe à ses blessures.
Après avoir tué un chien, il aurait cherché à payer les frais d’obsèques
Le suspect, âgé de 37 ans, avait ensuite été appréhendé et placé en garde à vue. Il avait d’abord tenté d’expliquer son comportement par un différend avec un client du bar puis une supposée moquerie d’un officier de police judiciaire. Une expertise psychiatrique avait révélé des “bizarreries” et un “vaste délire de persécutions” dans le comportement du mis en cause. Fin août, ce dernier s’était rendu dans une clinique vétérinaire, pensant trouver l’animal pour “payer les frais d’obsèques”. Une employée avait alors été effrayée de le voir sortir un couteau suisse, celui avec lequel il aurait tué le chien, par ailleurs volé. L’homme affirme qu’il n’avait pas voulu “du tout la menacer. Juste lui montrer le couteau”.
Une peine ayant pris en compte une altération du jugement
L’individu, qui ne nie pas les faits mais ne se les explique pas, a été diagnostiqué bipolaire et addict au cannabis. Lundi, le tribunal de Bobigny l’a condamné à un an de prison avec sursis, une peine prenant en compte l’altération du jugement du prévenu lors des faits. Celui-ci devra également se soumettre à une obligation de soins, à une interdiction de détenir une arme et à celle de posséder un animal domestique pour une durée de cinq ans.