Seine-Saint-Denis : pour avoir délogé des squatteurs par la force, il se retrouve en garde à vue
Le propriétaire d'un pavillon situé à Bondy, en Seine-Saint-Denis, a été placé en garde à vue pour avoir délogé des squatteurs par la force. Il a depuis été relâché, tout comme son fils.
Cette histoire se passe à Bondy, en Seine-Saint-Denis. Il y a environ une semaine, les voisins du propriétaire d’un pavillon ont alerté celui-ci sur de curieux mouvements observés au sein de la maison, récemment mise en location. Cité par Le Parisien, un riverain témoigne ainsi d’une présence dans le pavillon : « Lundi vers minuit, nous avons vu des gens dans le jardin. Je me suis dit : ‘Tiens y a quelqu’un chez le voisin d’en face' ». Le lendemain, il s’est avéré qu’une femme et son enfant occupaient effectivement les lieux.
Maison squattée : la serrure a été changée et un faux bail signé
Le propriétaire s’est rendu sur place. Au moment d’entrer, il a découvert que la clé avait du mal à entrer dans la serrure. L’agence l’a même informé n’avoir pas encore fait signer de bail pour cette maison. Une plainte a alors été déposée pour « violation de domicile ». Les forces de l’ordre se sont déplacées. « L’occupante nous a montré un bail », raconte une source policière. « Il est déjà arrivé que des escrocs repèrent un pavillon vide change les serrures et fassent signer un faux bail ». Avec le déchargement de meubles à cette adresse, le voisinage a pu constater que les nouveaux occupants n’avaient pas l’intention de partir de sitôt.
Elle affirme que son enfant et elle ont été violentés
Après avoir étudié des voies légales pour faire expulser les squatteurs, le propriétaire s’est vu conseiller par un ami de recourir à la force. Vendredi soir, plusieurs hommes cagoulés et à la carrure massive ont fait irruption dans le pavillon. « Je les ai vus soulever la Clio de la femme pour la déplacer. Elle est montée dedans avec son enfant et elle est partie », déclare un témoin. La femme est ensuite revenue avec trois hommes. Présentant un hématome au visage et le bras endolori, elle a affirmé que l’homme et le fils l’avaient frappé et qu’ils avaient poussé son enfant dans l’escalier. Accusations que le propriétaire et son fils ont réfutées. Placés en garde à vue, ils ont depuis été relâchés. Quant à la femme, qui n’a plus été vue après les faits, les autorités ont confirmé lors de son audition que son bail était un faux.