Seine-Saint-Denis : la médecine l’estimait condamné, il se réveille de 4 mois de coma
Après avoir été hospitalisé en janvier dernier à Aulnay-sous-Bois puis placé en coma, un homme de 70 ans s'est récemment réveillé alors que les médecins n'avaient que très peu d'espoir en cette issue.
En tout début d’année, au mois de janvier, Jean-Pierre, 70 ans, était admis en réanimation à l’hôpital Robert-Ballanger à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Le septuagénaire aurait ainsi témoigné des symptômes de la maladie d’Alzheimer, relate franceinfo. Suite à des complications, ce patient est entré dans le coma. Du côté des médecins, la parole dominante semble alors avoir été celle d’un homme condamné. Et de conseiller à la famille que si jamais l’état du septuagénaire se dégradait, il était préférable de limiter voire d’arrêter le suivi thérapeutique.
La médecine pense le patient condamné, la famille obtient le maintien des soins, jusqu’au réveil
Du côté de la famille, la décision a été celle de mener un combat pour que les soins du patient se poursuivent. Une victoire obtenue dans un cadre judiciaire. Depuis, Jean-Claude est sorti de quatre mois de coma. Pour son fils Ilan, il s’agit là d’un bonheur en même temps qu’une incompréhension : “Le médecin expert judiciaire a même dit que jamais, à travers le monde, une personne dans son cas n’était sortie de réanimation. Pourtant mon père nous a montré le contraire.” “Je ne comprends pas le décalage entre ce qui nous a été dit et la réalité”, ajoute le fils du septuagénaire. Ce dernier devrait prochainement quitter le service de réanimation.
Limiter le suivi thérapeutique “ne veut pas dire nécessairement que le patient va décéder”
Bruno Mégarbane, chef du service de réanimation de l’hôpital Lariboisière à Paris, tente d’apporter un éclairage sur les recommandations émises ici par le corps médical : “Décider de limiter le niveau d’engagement thérapeutique ne veut pas dire nécessairement que le patient va décéder à l’issue de cette décision. Simplement, une telle procédure permet d’encadrer le niveau d’agressivité des soins. Elle n’empêche pas la mise en place de thérapeutiques plus conventionnelles, avec des traitements médicaux pour l’amélioration éventuelle de l’état du patient.”
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