Sarthe : un nonagénaire se promène tous les jours dans le même parc, les gendarmes l’interrogent
Parce que sa promenade quotidienne dans un parc l'amenait systématiquement près d'une école, des parents soucieux ont déposé une main courante contre un nonagénaire. Sa belle-fille s'indigne depuis que le nonagénaire ait à s'expliquer sur le pourquoi de ses ballades.
Artur est un homme de 95 ans vivant dans la commune de La Suze-sur-Sarthe, dans la Sarthe. Il a pris l’habitude, chaque jour, de s’adonner à une promenade le faisant traverser un parc. Au terme de sa ballade, “il s’assoit sur une pierre”, déclare sa belle-fille Yolande.
Une halte qui intervient près d’une école. Des parents d’élèves soucieux de voir le nonagénaire “tous les jours au même endroit et à la même heure” ont alors déposé une main courante auprès de la gendarmerie, rapportent Les Nouvelles de Sablé.
Des parents soucieux de voir un homme quotidiennement près d’une école
Et des militaires de s’être présentés au domicile de la famille d’Artur à la mi-octobre. Une famille qui a expliqué la nécessité que le nonagénaire marche quotidiennement en raison d’un problème de circulation sanguine au niveau des jambes.
Sa belle-fille précise que “même quand il n’y a pas école, le mercredi et le week-end, il y va”. Des explications n’ayant toutefois pas suffi à convaincre les gendarmes, qui ont demandé un “certificat médical” pour prouver l’apparent besoin de ces marches journalières.
Les gendarmes demandent une preuve médicale pour justifier les promenades
Yolande poursuit en affirmant que son beau-père a ensuite “obligé de s’expliquer à la gendarmerie” car on avait des “questions à [lui] poser”. Pour elle, tout ce remue-ménage est “scandaleux” et qu’en quatre ans de résidence au sein de la famille, Arthur n’a jamais connu de démêlés avec la justice et que “tout le monde le connaît”.
Semblant pointer la main courante déposée, la belle-fille souligne le danger de mettre en cause un individu fragile : “Il faut réfléchir. Cela peut détruire une personne.” La gendarmerie s’est quant à elle refusée à fournir tout commentaire sur l’avancée de l’affaire, tout juste un officier supérieur de la gendarmerie de la Sarthe a-t-il indiqué que “les gendarmes doivent vérifier la véracité des faits” et qu’il était “obligatoire” d’interroger le mis en cause.