Royaume-Uni : le plaquage au rugby bientôt interdit dans les écoles ?
Des médecins britanniques appellent à la fin des plaquages au rugby chez les enfants, ces pratiques étant ainsi susceptibles de les blesser plus ou moins sensiblement.
Dans une lettre ouverte, plus de 70 médecins et experts de la santé britanniques appellent à la fin des plaquages au rugby au sein des écoles du Royaume-Uni. Ces professionnels tendent ainsi à alerter sur un risque élevé de sérieuses blessures pour les enfants mineurs pratiquant ce sport en milieu scolaire.
Il est également demandé aux établissements d’adopter des versions du rugby privilégiant le toucher et une absence de contacts prononcés. Les experts de la santé pointent de même du doigt la démarche du gouvernement britannique de favoriser la pratique de ce sport dans les écoles en rattachant ces dernières à des clubs de rugby.
Plaquages au rugby dans les écoles : une lettre ouverte de médecins britanniques
Ces signataires mettent aussi en évidence la responsabilité des gouvernements d’informer les enfants quant aux risques de blessures encourus, conformément à la Convention internationale des droits de l’enfant adoptée par les Nations Unies le 20 novembre 1989. The Guardian, qui rapporte l’information, indique que la lettre est adressée aux ministres, aux médecins en chef ainsi qu’aux commissaires des enfants.
« Un sport aux collisions fortement impactantes »
La missive parle du rugby comme un « sport aux collisions fortement impactantes ». Dans la plupart des écoles, les garçons sont d’ailleurs soumis à sa pratique dès l’âge de 11 ans. Et les signataires d’ajouter que « la majorité de l’ensemble des blessures interviennent lors de contacts ou collisions, tels que des tacles et des mêlées. Ces blessures, incluant fractures, déchirures ligamentaires, épaules disloquées, dommages spinaux et traumatismes crâniens, peuvent avoir des conséquences à court et long terme pour les enfants et également entraîner la mort ». On nous précise enfin que cette lettre constitue la première étape d’une campagne, laquelle donnera ensuite lieu à la création d’une pétition sur le site internet du gouvernement. Si cette pétition obtient un minimum de 100.000 signatures, les députés britanniques seront alors contraints d’examiner la question de près.