Royaume-Uni : l’école de sa fille la pensait ivre, elle souffre en fait d’une maladie rare
Au Royaume-Uni, une mère de famille était suspectée par l'école de sa fille de venir chercher son enfant en état d'ivresse. Il s'avère que la femme souffre en fait d'une maladie rare lui donnant une démarche semblable à celle d'une personne saoule.
Charlotte est une femme de 25 ans vivant au Royaume-Uni avec sa fille Poppy âgée de trois ans. Son état de santé alerte l’établissement de sa fille quand, l’an passé, elle vient chercher son enfant à l’école avec des difficultés à se maintenir debout.
Auprès de The Independent, cette mère de famille raconte avoir marché de la sorte des semaines durant, jusqu’à ce que l’école de Poppy lui demande si elle buvait : “J’étais mortifiée. C’est là où j’ai réalisé que quelque chose n’allait vraiment pas”.
Elle vient chercher sa fille à l’école en titubant, on lui demande si elle boit
Un mois après avoir perdu des sensations aux niveau de son dos et de la partie inférieure de son corps, Charlotte est admise en septembre 2017 à l’hôpital. On lui diagnostique alors une maladie auto-immune rare, le syndrome de Guillain-Barré, même si dans un premier temps, les médecins avaient pensé détecter les premiers symptômes d’une sclérose en plaques.
Selon le National Health Service (NHS), environ un million de personnes sont atteintes de cette maladie. S’attaquant aux nerfs, elle peut être à l’origine d’engourdissements, de faiblesses et de douleurs dans les pieds, les mains et les membres.
Un syndrome de Guillain-Barré tardivement diagnostiqué
Diagnostiquée trop tardivement pour lui permettre de bénéficier de soins efficaces, Charlotte s’est retrouvée paralysée en l’espace d’un mois. Ce n’est qu’après avoir reçu une injection intraveineuse d’immunoglobuline directement dans sa veine qu’elle a pu retrouver une certaine mobilité.
Si la jeune femme a pu sortir de l’hôpital le mois suivant, elle demeure toutefois dans un fauteuil roulant et dans l’incapacité de s’occuper d’elle-même et de sa fille. Mais Charlotte veut garder espoir, même si elle doit attendre trois ans pour retrouver la santé à l’instar de certains patients : “Je veux juste pouvoir prendre ma fille et lui faire faire de la balançoire durant l’été. Si je faisais ça maintenant, il faudrait que je dorme deux heures juste après”. La maman ajoute : “Je veux pouvoir la pousser dans la balançoire”.