Retraites : avec la réforme, fin prochaine des “principaux régimes spéciaux”

Elisabeth Borne le 20 octobre 2022. Capture écran YouTube
Cette mise à mort programmée concernera les nouveaux entrants, a précisé la Première ministre.
Quelques instants seulement avant les annonces d’Elisabeth Borne concernant la réforme des retraites, un dossier de presse était diffusé.
Les journalistes étaient ainsi informés du fait que les nouvelles dispositions allaient “acter l’extinction des principaux régimes spéciaux”.
Affiliation au régime général
Seront ainsi affiliés au régime général “Les nouveaux embauchés à la RATP, dans la branche industries électriques et gazières et à la Banque de France”.
Les nouveaux embauchés à la RATP, dans les industries électriques et gazières (EDF, Engie, etc.), à la Banque de France, les clercs de notaires et les membres du Conseil économique social et environnemental (CESE) seront donc désormais affiliés au régime général.
La clause du “grand-père”
Cette “clause du grand-père”, limitant l’application de nouvelles règles aux nouveaux entrants dans le système concerne déjà les nouveaux entrants de la SNCF depuis 2020.
Cependant les régimes autonomes (professions libérales et avocats), et ceux très particuliers (marins, Opéra de Paris, Comédie française) vont perdurer.
Fonction publique et retraite progressive
En outre, les travailleurs des régimes spéciaux sont concernés par le décalage de l’âge légal de départ et l’allongement de la durée de cotisation à partir de 2025. En effet, la réforme Woerth de 2010 relevant l’âge de départ de 60 ans à 62 ans ne sera totalement tangible pour ces régimes qu’en 2024.
Pour autant l’âge d’annulation de la décote et la durée de service qui ouvrent le droit à une retraite anticipée ne changent pas. Les modalités de cet effort seront affinées par décret au premier semestre 2023 après consultation. Enfin, les fonctionnaires qui le souhaitent pourront désormais travailler jusqu’à 70 ans au lieu de 67 ans.
Les agents de la fonction publique pourront bénéficier de la retraite progressive. Son mode de calcul avantageux de la pension de retraite, établi sur les six derniers mois et non les 25 meilleures années, reste la norme.