Reims : deux mois avec sursis pour une mère qui avait abandonné ses enfants pour partir à Miami
Vendredi, le tribunal correctionnel de Reims a condamné une mère de famille de 33 ans à deux mois de prison avec sursis pour abandon d'enfant. Fin juin, elle s'était ainsi envolée pour Miami alors que son fils était à l'école et sa fille à l'hôpital.
Le geste, qui était visiblement délibéré, semble également avoir été l’œuvre d’une personne désespérée. Vendredi, le tribunal correctionnel de Reims (Marne) a condamné une mère de 33 ans à deux mois de prison avec sursis. La prévenue a ainsi été reconnue coupable d’avoir abandonné ses enfants de 6 et 8 ans pour s’enfuir à Miami (États-Unis).
Les faits, rapportés par franceinfo, remontent au vendredi 29 juin dernier. Cette mère de famille achète un billet d’avion pour Miami. Une semaine plus tard, elle prend le train en direction de l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle et monte ensuite à bord de son vol. Pendant ce temps, son fils est à l’école et sa fille hospitalisée pour un autisme sévère.
Condamnée pour avoir abandonné ses enfants : “Je n’en pouvais plus”
Une enquête est ouverte et un appel à témoins lancé pour disparition inquiétante. L’école reçoit un appel de cette mère trois jours plus tard, celle-ci souhaitant ainsi avoir des nouvelles de ses enfants. Et quand elle revient finalement en France, elle est interpellée à Roissy et placée en garde à vue pour délaissement d’enfants. C’est là qu’un expert lui a décelé un apparent burn-out.
À la barre, cette femme qui élève seule ses enfants avec uniquement les allocations de l’État a reconnu qu’elle était à bout en commettant son geste : “Je n’en pouvais plus, je pleurais tout le temps et j’ai pensé que mes enfants seraient plus heureux sans moi”.
Les enfants temporairement placés
“Je pensais que la famille de mon ex-mari, ses frères, s’occuperaient de mes enfants”, a répondu la prévenue à la question de savoir si elle avait pensé à ce qu’il se passerait pour ses enfants à son départ. Sauf qu’elle n’avait prévenu personne de son voyage aux États-Unis, sa terre de naissance. Elle est séparée de son mari qui vit depuis maintenant un certain temps à Londres.
La trentenaire a déclaré avoir “honte de vivre des allocations de l’État”, ajoutant “ne pas être faite pour être mère au foyer.” Et si elle a affirmé “regretter” son geste en promettant “de ne pas recommencer”, ses enfants ont temporairement été placés. À noter que sa peine de prison est assortie d’une mise à l’épreuve avec obligation de soins.