Pyrénées-Orientales : 30 ans de réclusion criminelle pour l’assassinat de son ex-petite amie
Vendredi, la cour d’assises des Pyrénées-Orientales a condamné un homme de 21 ans à 30 ans de réclusion criminelle pour l'assassinat de son ex-petite amie de 17 ans en août 2015.
Les faits remontent à l’été 2015, au mois d’août. Le corps sans vie d’Erika, adolescente de 17 ans, avait été retrouvé lardé de 35 coups de couteau dans un parc de Perpignan. Quelques jours après ce drame, une marche blanche en hommage à la mémoire de la jeune fille avait rassemblé plusieurs centaines de personnes.
L’enquête ouverte dans le même temps, qui semblait d’abord privilégier la piste d’un auteur radicalisé à l’islam, avait rapidement abandonné cette hypothèse au profit du crise passionnel alimenté par une jalousie excessive. Les soupçons se sont portés sur Kader D., qui était en couple avec Erika avant que cette dernière ne le quitte.
Son ex-compagne mortellement poignardée : il n’était pas dans son état normal
Lors de l’audience tenue cette semaine, l’avocate générale, citée ici par France Bleu Roussillon, a dénoncé un “acte ignoble” commis par un homme “totalement responsable des faits qu’il a commis”. Il est toutefois précisé que l’homme n’était pas dans son état normal au moment des faits selon des collèges d’experts.
La magistrate, qui a ajouté que “se voir arracher un enfant dans de telles conditions, il n’y a rien de pire”, a requis 30 ans de réclusion criminelle à l’encontre du prévenu pour “assassinat”.
Le prévenu devrait faire appel
Devant les jurés, l’avocat de la défense a appelé à considérer la lourdeur de cette peine et à agir en conséquence : “Si vous appliquez cette peine, c’est que vous considérez qu’il n’a aucun passé, ni aucun avenir”. Il a rappelé l’enfance compliqué de son client et mentionné son sauvetage d’une dame âgée lors d’un incendie, quelques mois avant la disparition d’Erika.
De son côté, au terme des quatre jours d’audience, l’accusé, aujourd’hui âgé de 21 ans, a prononcé des paroles adressées à la défunte :“Je demande pardon à Erika, c’était la femme de ma vie. Je suis prêt à assumer ma sanction.” Malgré tout, son avocat a indiqué qu’il comptait faire appel du verdict rendu vendredi par la cour d’assises des Pyrénées-Orientales, soit une peine conforme à celle qui avait été requise.