Le prix du tabac augmentera une semaine plus tard que prévu
Alors que les buralistes et leurs clients s'attendaient à ce que la nouvelle hausse de prix du tabac imposée par l'État soit appliquée à compter du 6 novembre prochain, cette opération n'interviendra finalement qu'une semaine plus tard.
L’État français compte imposer aux fabricants de tabac une hausse du « minimum de perception » du prix de leurs produits. Une décision pour laquelle on s’attendait qu’elle soit appliquée, comme cela avait été précédemment annoncé, le lundi 6 novembre prochain.
Nos confrères du Parisien viennent cependant de rapporter que cette décision ne sera finalement appliquée qu’une semaine plus tard, soit le lundi 13 novembre 2017. Aucune raison ne semble avoir été évoquée pour justifier ce report.
Hausse du prix du tabac : pour arriver à un tarif de base de 10 euros en 2020
Au travers de cette nouvelle hausse, le ministère de la Santé souhaite d’abord que le prix de base d’un paquet de vingt cigarettes s’établisse autour de 7,10 euros. De nouvelles augmentations seront ensuite validées pour arriver progressivement, d’ici 2020, à un tarif minimal de 10 euros.
Les fumeurs adeptes des cigarettes bon marché devraient dépenser plusieurs dizaines de centimes supplémentaires pour se payer le tabac le plus accessible, les paquets les moins chers se trouvant ainsi à partir de 6,50 euros. Cela étant dit, cette hausse ne s’observera pas forcément sur le prix de vente des cigarettes.
Quels fabricants s’imposeront le nouveau « minimum de perception » ?
En effet, le « minimum de perception » représente un genre de taxe imposé aux fabricants de tabac mais qu’il n’est pas obligatoire de porter sur le tarif de vente. Autrement dit, et alors que la loi française n’est pas en mesure de contraindre à un prix de vente, les industriels ont le choix entre deux propositions.
La première est celle d’augmenter le prix de leurs cigarettes tout en conservant leur marge. Avec la seconde, le prix reste inchangé mais la marge se voit pour sa part réduite. Sachant que le leader du marché en France, Marlboro, vend ses paquets à plus ou moins 7 euros l’unité, la concurrence bon marché prendra-t-elle le risque de ne pas bousculer sa clientèle dans l’espoir de la garder ?