Primaire à droite : pas de Sarkozy au second tour selon Fillon
Le candidat Les Républicains François Fillon estime que le second tour de la primaire à la droite l'opposera au maire de Bordeaux Alain Juppé. En soulignant ainsi que les Français ne voudront pas d'un affrontement Fillon-Sarkozy.
En déplacement jeudi à Marseille, le député Les Républicains (LR) et candidat à la primaire à droite François Fillon a exprimé sa vision de ce rendez-vous électoral prévu pour se tenir les 20 et 27 novembre 2016. Et celui qui a été Premier ministre sous Nicolas Sarkozy d’avoir déjà désigné la concurrence à laquelle il devra se confronter.
Auprès de nos confrères de La Provence, François Fillon a ainsi indiqué qu’à ses yeux, « Nicolas Sarkozy et Alain Juppé restent les deux candidats les plus importants. À la fin, l’expérience et la solidité joueront un rôle décisif. Nous nous dirigeons vers une présidentielle, c’est l’avenir du pays qui est en jeu. Être jeune, être une femme, c’est intéressant, mais incarner un changement radical implique un programme, une méthode, une vision de la France. »
Fillon : Sarkozy et Juppé, « les deux candidats les plus importants »
Le député de Paris semble toutefois fortement douter d’un duel au second tour déjà observé par le passé : « Mon sentiment, c’est que les Français refuseront qu’on leur rejoue le match de 2012, avec les mêmes candidats. Ils vont trouver les moyens de sortir de ce scénario. Il restera deux programmes en compétition. Celui d’un changement prudent, cela a été un temps ma philosophie et celui d’un changement puissant, que je porte avec calme et détermination. »
« Le débat sera viril, mais correct »
Interrogé sur l’éventualité que cette opposition donne lieu à des débats assez peu respectueux vis-à-vis du peuple français, François Fillon a déclaré à demi-mot ne pas se faire de souci à ce sujet, notamment en raison des responsabilités passées des candidats au sein du gouvernement : « Entre Juppé, Sarkozy et moi, il ne devrait pas y avoir de difficultés. Le fait que nous ayons été en responsabilité à la tête de l’État nous donne des obligations et crée des devoirs. C’est plus compliqué pour les autres. Le débat sera viril, mais correct. »