Présidentielle : Charlotte Marchandise remporte la primaire citoyenne
A 42 ans, cette Rennaise est sortie victorieuse d'un scrutin organisé sur Internet. Elle l'assure : "Je ne me suis pas réveillée un jour en me disant que je serai présidente".
Elle a 42 ans, elle est consultante-formatrice et adjointe à la santé à la maire socialiste de Rennes, et se trouve lancée dans le grand bain de la course à la présidentielle. Charlotte Marchandise a été élue au second tour du scrutin en ligne organisé par LaPrimaire.org, passant devant 4 autres candidats.
Désormais, elle doit partir à la chasse aux 500 signatures nécessaires au dépot officiel de sa candidature.
« Humanisme, justice sociale et protection du vivant » au coeur de son programme
500 internautes candidats pour débuter, puis 16, et enfin 5. L’idée de ce scrutin, qui a germé en avril dernier, était de porter les idées d’un candidat non encarté issu de la société civile à la présidentielle. L’une des raisons de sa victoire ? Selon David Guez, l’un des initiateurs du vote, « Les gens sont dégoûtés de la politique, ils veulent du renouveau et en même temps ils restent attachés au côté professionnel. Le fait qu’elle a déjà un mandat a rassuré ».
Ce qu’elle souhaite, c’est « aller à la rencontre de ceux qui ne croient plus en la politique, un peu à la manière de Bernie Sanders ». Parmi ses propositions phares, un changement de Consitutuion et donc de République. Mais aussi, un système politique qui se libère de la forme pyramidale pour des prises de décisions plus ouvertes. Elle souhaite également « Amplifier les transitions vers une économie sociale et solidaire, vers des énergies propres, vers un partage du travail repensé, vers une exigence écologique globale ».
Marchandise confiante pour les 500 signatures
Comment voit-elle son potentiel gouvernement ? « J’aimerais bien que l’on ait trois types de ministres : des ministres issus de l’entreprise ou du monde professionnel, également des scientifiques, des sociologues ou des économistes sur certains postes, parce qu’on a besoin de la recherche », explique-t-elle au micro d’Europe 1. A la diplomatie ? Dominique de Villepin, « Parce qu’il est le seul à avoir eu une parole résolument ancrée vers la paix. C’est la personne qui m’a le plus convaincue, même si ça n’est pas mon bord politique théorique ».
Quant aux 500 signatures qu’elle doit recueillir, elle se dit confiante et espère pour cela persuader « les édiles qui ne gagnent que 800 euros par mois ». Et son mandat il y a deux ans à la présidence du Réseau Français des Villes-Santé de l’OMS pourrait bien l’y aider.