Près d’un demi-siècle plus tard, le mystère plane toujours sur la régénération la plus polémique de Doctor Who
Près d’un demi-siècle après sa diffusion, la régénération du Docteur incarné par Tom Baker dans Doctor Who continue de susciter interrogations et débats parmi les fans, l’épisode n’ayant jamais offert d’explication pleinement satisfaisante à ce tournant majeur.
Tl;dr
- La régénération de Romana reste un mystère non expliqué.
- Elle a choisi librement son apparence, contrairement au Docteur.
- Les règles sur la régénération ont évolué sans clarifier ce cas.
Un moment controversé dans l’histoire de Doctor Who
Au fil des décennies, rares sont les scènes de régénération ayant suscité autant d’interrogations que celle de Romana, l’un des personnages phares de la série culte Doctor Who. Apparue pour la première fois sous les traits de Mary Tamm à la fin des années 1970, Romana s’offre une transformation inattendue et totalement inédite lors du tout début de « Destiny of the Daleks », en 1979. Mais, contrairement au célèbre Docteur, elle semble essayer différents corps et visages comme on enfile des vêtements en cabine d’essayage — une liberté jusque-là inédite dans la mythologie de la série.
L’étrange liberté du choix chez les Seigneurs du Temps
Jusqu’ici, chaque régénération du Docteur était présentée comme un processus aléatoire et subi. Or, dans cet épisode, Romana parade devant le Docteur sous diverses formes : une silhouette métallique, une déesse grecque élancée ou encore une exubérante showgirl… avant d’opter pour l’apparence de Lalla Ward (précédemment vue en Princess Astra). Ce clin d’œil amuse sur le moment, mais il soulève un problème persistant : pourquoi ce choix soudain, alors que même le Docteur n’a jamais bénéficié d’une telle latitude ?
Des règles bouleversées… et jamais expliquées
Certes, depuis plus de soixante ans d’existence télévisuelle, plusieurs autres Seigneurs du Temps ont croisé la route du Docteur — citons notamment le Machiavélique Master, la manipulatrice Rani, ou encore le président légendaire Rassilon. Cependant, aucune régénération n’a été traitée avec autant de souplesse scénaristique. Selon les règles établies par la suite — chaque Seigneur disposant généralement de douze cycles — Romana aurait logiquement consommé quatre régénérations en testant ses différentes formes. Pourtant, cet aspect n’a jamais été abordé ni justifié dans les épisodes suivants.
Pour mieux comprendre l’évolution du concept, on peut rappeler ces dernières innovations :
- River Song, dans « Let’s Kill Hitler » (2011), évoque un contrôle partiel sur ses caractéristiques post-régénération.
- Le Docteur, sous Peter Capaldi ou lors de « The Giggle », semble également jouer avec certaines limites du procédé.
L’héritage persistant d’un mystère non résolu
Depuis sa décision finale de rester coincée dans E-Space (« The Warriors’ Gate » en 1981), Romana n’est quasiment plus réapparue ni mentionnée à l’écran. Malgré l’évolution continue des lois internes autour de la régénération chez les Seigneurs du Temps — et quelques pistes ouvertes sur une possible volonté consciente — le cas unique de Romana demeure sans explication officielle. Un vide narratif qui nourrit encore aujourd’hui débats et théories parmi les fans fidèles à l’univers de Doctor Who.